D'abord, ne pas
confondre avec le S12, document qui n'est délivré qu'une seule fois par
l'administration locale et obligatoire au dossier permettant l'obtention de la CNI ou le passeport. Tandis
que là, il s'agit de l'acte de naissance n°12, cet autre document exigé dans
tous les dossiers administratifs.
Le n°13 – moins
officiel – est fourni au niveau de toutes les mairies du pays sur simple
présentation du livret d'état civil (ou de famille). Ainsi, ils sont, chaque
jour, de plus en plus de personnes à se pointer aux guichets de l'état civil
principal pour demander ce document 12 peu particulier qu'on ne peut retirer
qu'au niveau de la mairie du
lieu de naissance du demandeur. Le comble, le quota d'imprimés fourni par les
services de la wilaya ne
suffit plus.
La situation est rapportée ici par
un élu. « On nous accorde 02 rames d'imprimés par semaine, soit 2000 documents
vierges. Ce qui est nettement inférieur par rapport au nombre de demandeurs », explique
encore ce dernier. Un tour à la
mairie nous a permis de constater
que les lieux grouillent de monde et les guichets surchargés de livrets de
famille. Une préposée nous a même affirmé que certaines personnes sont presque
toujours là et veulent
repartir avec 4 extraits de naissance n°12 voire plus, dûment remplis bien sûr,
prétextant ne vouloir encore revenir pour faire la «chaîne». Notre élu explique
: «Imaginez combien ils peuvent être, chaque jour, à vouloir constituer un
dossier dans une commune qui en compte quelque 200.000 inscrits sur ses
registres d'état-civil. Ne pas confondre avec la population résidante
qui s'élève à environ 50.000, la commune existe depuis plus d'un siècle. ». Avant
d'ajouter : «A cette allure, et si toute cette population exigeait 03 extraits
de naissance par an, faites vos comptes ! Il y a aussi tous ces Bénisafiens de
souche, c'est-à-dire nés à Béni-saf, qui affluent de partout vers les guichets
en quête de ce document. Certains, faute d'imprimés vierges, retournent
bredouilles chez eux souvent sur un rayon de 100 km. Imaginez aussi que
sur un rayon de 30 km
(Béni-saf, Sidi-safi, Emir Aek, Oulhaça et Sidi-Ouriache), il n'y a qu'un seul
et unique établissement hospitalier public qui dispose d'un service spécialisé
en gynécologie-obstétrique. Tout ça laisse croire que tous les époux habitant
dans cette sphère n'ont aucune alternative que de conduire leurs femmes
enceintes vers cet hôpital pour l'accouchement.
Par conséquent, un
futur demandeur potentiel en plus de l'acte de naissance n°12 au niveau de la commune de Béni-saf. Pour
notre élu, la solution la
plus immédiate passe par un quota plus important d'imprimés du document en
question sinon relativement équitable par rapport à la population inscrite.
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Posté Le : 18/01/2012
Posté par : sofiane
Ecrit par : Mohamed Bensafi
Source : www.lequotidien-oran.com