Algérie

Béni-Saf Les assises locales de l'UGTA recomposées



En marge du 4ème congrès UGTA de la wilaya de Aïn Témouchent, prévu le 6 janvier prochain au chef-lieu, l'union territoriale de l'UGTA de la daïra de Béni-Saf (Oulhaça en est rattachée) a convié, dimanche à la Maison de la culture de Béni-Saf, des délégués syndicaux (ils étaient 39) d'entreprises locales à un pré-congrès. A l'ordre du jour, la désignation de neuf représentants qui devront prendre part aux travaux du congrès de dimanche prochain. Auparavant, le SG de l'UGTA de la wilaya de Aïn Témouchent, M. Mohamed Benaouda, invité à prendre la parole, a fait une communication d'analyse de la situation de la classe ouvrière de la région et des principales actions élaborées par la faction syndicale. Il a d'abord rendu hommage à tous ces syndicalistes qui, dira-t-il, ont sacrifié toute leur vie pour les droits du travailleur. Il n'a pas oublié de citer M. Mecirdi Ahmed (ammi H'mida pour tous), un syndicaliste de longue date qui, même aujourd'hui âgé de 80 ans, milite toujours depuis 60 ans. Il citera aussi le défunt Abdelhak Benhamouda qui, révélera-t-il, a commencé son militantisme ici... à Béni-Saf (propos apportés, selon M. Benaouda, par le défunt lui-même de son vivant). Faisant souvent preuve de pragmatisme, l'orateur a donné les raisons du retard de la tenue de ce 4ème congrès de la wilaya, qui était prévu en début de 2000: «Il y a eu malheureusement le séisme du 22 décembre 1999 et la douleur du peuple témouchentois était restée longtemps pour se panser. Et puis nous sommes restés jusqu'à 2003 à occuper un siège presque en ruines». Avant de déboucher sur le bilan de son organisation, le SG de l'UGTA de Aïn Témouchent décriera un cas d'injustice sociale qui fera sensation dans la salle: «Quand vous entendez un travailleur algérien vous dire qu'il est payé au SMIG par une entreprise étrangère, alors qu'il fait un métier rémunérateur, comment ne pas se mettre en colère ? Sans les indemnités et sans fiche de paie. C'est le cas de l'entreprise chinoise qui construit l'université de Aïn Témouchent. Pire encore, le travailleur est privé du droit à l'exercice du syndicalisme. Alors que non loin les Italiens et les Espagnols (référence au projet Dessalement d'eau de mer) sont corrects avec ceux qui sont embauchés chez eux». Ensuite, M. Benaouda étalera quelques chiffres qu'il semble connaître sur le bout des doigts. «L'UGTA de Aïn Témouchent qui compte aujourd'hui 9.000 adhérents en a malheureusement perdu, entre 1992 et 2003, presque le tiers. 21 entreprises ont été dissoutes durant cette période et 2.718 travailleurs ont été mis à la porte. L'UGTA les a assistés jusqu'à leur prise en charge par la CNAC de Aïn Témouchent», dira-t-il avant d'ajouter «on a traité 2.700 conflits individuels et collectifs. Par médiation (bureau de conciliation) ou à la chambre sociale (prud'hommes), aucun travailleur n'a été débouté». D'autres points seront soulevés par l'orateur tels le FNPOS, statut de la fonction publique... En fin de séance, les congressistes ont décidé, à l'unanimité, de plébisciter Mohamed Benaouda à son poste de SG de l'UGTA de la wilaya de Aïn Témouchent et de lui accorder toute leur confiance pour un nouveau mandat. Un communiqué a, d'ailleurs, été rédigé dans lequel le plébiscite est rendu public. Toujours en point de mire du renouvellement des assises du 6 janvier, un rassemblement similaire a eu lieu la veille, samedi, à El-Amria où s'étaient réunis des représentants syndicaux de la daïra d'El-Amria et ceux d'El-Malah pour le même fond et la même résolution, le plébiscite de M. Benaouda. Enfin, l'on apprendra que plusieurs invités, des syndicalistes venus d'autres wilayas du pays, à leur tête le SG de la centrale syndicale, M. Abdelmadjid Sidi Saïd, sont annoncés au congrès de Aïn Témouchent ce dimanche. Ici, il y a lieu de croire cette source parmi l'assistance, qui a indiqué que le congrès national devra avoir lieu en mars prochain à Alger.


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