L'ouverture du nouveau lycée de Ghar
El-Baroud (périphérique nord) a certes réglé des problèmes tels les classes
surchargées ou encore l'éloignement mais cache bien d'autres. Pour pouvoir
fonctionner, cet établissement du secondaire a bénéficié de l'apport d'un
personnel puisé d'ici et là.
L'assemblée générale, tenue dernièrement au
lycée Ibn El Haitem (sis plage du Puits) pour élire un nouveau bureau de
l'association des parents d'élèves (APE), aura permis de mettre à nu
quelques-unes des inadaptations liées à ce redéploiement. En effet, une
vingtaine d'éducateurs dont 12 enseignants et 04 adjoints de l'Education ont
été dirigés vers ce nouvel établissement pour renforcer l'organisation mise en
place.
C'est justement, ce mouvement qui n'a pas
été du bon goût de tous. L'on aurait, dit-on, mal accepté l'idée de voir
l'établissement continuer à si bien fonctionner, du jour au lendemain, avec
autant de monde en moins. Dans cette optique, l'on ne citera pas bizarrement le
cas des adjoints de l'Education. Un personnel très important, nous dit-on
encore, dans la fonction générale d'un lycée. Le rôle joué par un adjoint de
l'Education (appelé jadis «pion») est d'encadrer les élèves, dans toutes les
situations données. D'où découle le caractère de la discipline au sein des
groupes d'élèves. Dans ce même mouvement de personnel, le lycée Ibn El Haitem
aurait perdu aussi 04 agents d'entretien et 01 laborantin. Un tel déficit
risque de peser très lourd sur l'organisation et le bon fonctionnement du
lycée.
D'ailleurs aujourd'hui les 02 laboratoires
que compte l'établissement ne peuvent, malheureusement pas, offrir en même
temps leurs services aux élèves. Cependant toute cette situation n'a pas laissé
sans réaction le collectif des enseignants restant.
Ces derniers, dont certains sont obligés,
aujourd'hui de faire, quelques heures en plus, ont adressé, le 09 octobre
dernier, une lettre aux autorités compétentes dans laquelle ils affichent leur
inquiétude quant aux conséquences qui peuvent découler de cette nouvelle donne.
Il semble même qu'aujourd'hui, 2 des 12
enseignants, touchés par ce redéploiement, retournent très souvent dans la
semaine, à Ibn El-Haitem pour donner des cours (philosophie et français,
semble-il). A noter qu'une bonne demi-heure de route par voiture sépare les 02
établissements.
Les signataires de la pétition invitent les
responsables à trouver rapidement une solution plus adaptée. Dans le même élan,
ils tenteront de rappeler que «leur» lycée s'est souvent distingué aux épreuves
du baccalauréat, tant au niveau local que national, et ce grâce aux efforts de
tout le monde. D'autres points seront soulevés lors de cette assemblée
générale, notamment le transport scolaire et la sécurité des élèves à
l'extérieur de l'établissement. Et compte tenu des horaires de scolarisation
actuels, ces deux points sont d'ailleurs relativement très liés. La fin tardive
des cours fait que beaucoup de parents s'inquiètent dont certains n'ont ni le
temps ni les moyens de venir récupérer leurs enfants à 17h30; heure où il fait,
en cette période automnale (et bientôt hivernale), déjà nuit. Selon un membre
de l'APE, il a été souvent signalé que des gredins viennent jusqu'aux abords de
l'établissement pour provoquer voire intimider des élèves notamment les filles.
D'ailleurs depuis la rentrée de septembre, 2 filles ont été déjà victimes de
vols d'objets de valeur. Leurs familles ont même déposé plainte. Là, les
recommandations contenues dans un rapport de l'APE sortante, pour un service de
transport scolaire et une présence policière aux horaires de sortie,
s'avéreront toujours d'actualité. Un autre rendez-vous de cette APE pour
finaliser les travaux a été, toutefois, retenu pour le samedi 06 novembre
prochain. D'ici là, l'APE espère avoir de bonnes nouvelles.
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Posté Le : 27/10/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : Mohamed Bensafi
Source : www.lequotidien-oran.com