Algérie

Béni-saf: Le lycée «Chérif Tlemçani» se réconcilie avec son passé



La pédagogie n'est pas une science exacte, il s'agit plus d'un art d'éduquer. La violence à l'école a des solutions. L'élève doit être au centre de l'action éducative. Partant de cette vision, les éducateurs du lycée «Chérif Tlemcen» de Béni-saf l'auront bien construits et les élèves, bien réagis. Ces derniers ont, en quelques jours, essuyé d'une seule main un acte, pourtant isolé. Cet établissement, qui a tout temps donné des éléments valables aux universités de la région, avait connu, en janvier dernier, un évènement inexpliqué et inexplicable. Ce jour-là, une lycéenne a reçu en plein visage une pierre, lancée de l'extérieur de l'établissement par un inconnu. Et la meilleure façon d'agir était de contribuer à instaurer un climat de confiance et de sérénité tout en privilégiant l'écoute et le dialogue. Une stratégie qui a donné ses fruits. Alors fortement applaudie fut cette idée d'organiser un tournoi «interclasses» de football au sein de l'établissement. De ce fait, les organisateurs ont réservé, ce jeudi après-midi, aux invités, une des plus meilleures images de culture socioéducative. En effet, c'est un programme socioculturel entamé, voilà quelques semaines, qui a pris fin avec le début des vacances du printemps avec une cérémonie grandiose. La manifestation a été marquée notamment par la présence du directeur de l'éducation, qui accompagné de quelques uns de ses cadres, avait, nous a dit-il, tenu à assister à cette clôture. Plusieurs invités de marque y ont pris part dont le DG de la Scibs. Cette société des ciments de Béni-saf a notamment offert 1000 casquettes floquées au slogan «Non à la violence», qui ont coiffé remarquablement les têtes de tous les lycéens. Même les élèves des 02 autres lycées de la ville se sont joints à la fête. «Non à la violence», un message bien clair, bien véhiculé par les élèves et visible sur tous les murs et enceintes de l'établissement. Au programme, il y a surtout cette finale de football à 05, passionnante et qui a fait vibrer le public, tout en couleur, chantant la paix et abhorrant la violence. Je ne vous décrie encore l'ambiance créée par cet animateur hors du commun (Tayeb) enflammant une énorme assistance. Entre les deux mi-temps, des élèves viendront animer un programme culturel, mis au point par eux-mêmes. Des morceaux de mélodies lyriques chantés admirablement par un groupe musical accompagné par tous les autres élèves. Le mérite revient à tous le corps enseignant notamment les cadres sportifs de l'établissement, qui ont fait un travail remarquable. Ils n'ont, durant plusieurs semaines, ménagé aucun effort pour que le travail entamé soit une véritable réussite. Enfin, une collation fut offerte aux invités dont une pléiade de notables, et de parents d'élèves. Pour l'histoire, c'est l'équipe de la 3èmeAS série Lettres qui a remporté le Grand Trophée en prenant le dessus par la plus petite des marges sur sa semblable du Génie Mécanique. D'autres cadeaux et trophées ont été remis aux participants. Un des parents a tari d'éloges les acteurs: «J'étais sûr que nos enfants étaient capables de surpasser et de vaincre toute idée négative». Pour tout dire, le lycée «Chérif Tlemçani» s'est réconcilié avec lui-même et avec son passé. «Non à la violence», c'est votre dernier mot ? demanda l'animateur à la foule. «Oui», fusa dans les airs.




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