Algérie

Béni-Saf: Le calvaire des hémodialysés



Un chef de famille dont l'épouse suit depuis plusieurs années des séances d'hémodialyse était ce samedi fou de rage. «On croyait le problème résolu définitivement depuis l'ouverture d'un centre spécialisé à Béni-Saf...» Sa colère passée, on comprit qu'il faisait allusion à un autre problème, celui du transport. Il nous rappelle qu'un hémodialysé doit, un jour sur deux, passer sous la machine afin de retrouver le temps de 48 heures une vie normale. A Béni-Saf, l'hôpital dispose d'un centre d'hémodialyse équipé de 04 machines. La séance, qui dure environ 04 heures est prise en charge par la sécurité sociale y compris le transport du malade. Et c'est le retour au domicile qui est le plus pénible. L'hémodialysé ressent à la fin de chaque séance une fatigue générale inimaginable. Ce qui nécessite pour lui un moyen de transport confortable et adéquat, une ambulance, généralement privée et conventionnée. Documents en mains, notre interlocuteur nous explique que malheureusement il y a des ambulanciers privés, censés remplir cette fonction, qui refusent d'offrir leurs services. Ils le font quand il s'agit de transporter le malade en milieu urbain. C'est-à-dire que la course se déroule d'un quartier de la ville vers le centre d'hémodialyse. Leur prétexte, le trajet est trop court pour être rentable préférant une course sur Tlemcen ou Aïn Témouchent. Là on a compris aussi que la convention qui lie les ambulanciers privés à la CNAS prévoit un remboursement à l'unité kilométrique. Et pour trouver ailleurs, un taxi par exemple, ajoute notre interlocuteur, le chauffeur accepte de prendre votre malade mais il vous prévient que faute de cachet humide, il ne peut pas vous justifier la dépense. Pire encore, les peines de notre interlocuteur ne semblent pas s'arrêter là, puisqu'il affirme qu'il lui faudrait, chaque mois, payer les notes des analyses de sang (FNS) pour les besoins du suivi médical de son malade. Ce test coûterait 1.500 dinars et il n'est pas remboursé par la sécurité sociale. «Et pour un retraité que je suis, ajoutera t-il, c'est difficile d'assumer régulièrement cette charge. La FNS n'est pas encore possible au laboratoire de l'hôpital ou d'une quelconque polyclinique de la ville», affirme-t-il. Et de souhaiter que le prix unitaire soit révisé pour les courses urbaines pour inciter les ambulanciers à prendre les malades sinon augmenter le nombre d'ambulances privées. Et notre interlocuteur de conclure qu'il était question d'accorder un agrément à deux autres ambulances, depuis janvier dernier mais sans suite jusqu'à présent.




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