Combien de fois l'observateur ou le
visiteur, qui parcourt le front de mer de la ville longeant la quôba de Sidi
Boucif, s'est-il posé la question «pourquoi la pinède n'est-elle toujours pas
ouverte au public». Pourtant, le coin est très joli et très fréquenté.
Mitoyenne avec le musée du moudjahid, la pinède porte le nom du
quartier dans lequel elle est située, Sidi Boucif. Aménagée en centre
commercial, depuis plusieurs années, cette pinède, qui garde toujours un
«habit» boisé, demeure cependant toujours fermée. D'une surface de 4.000 m²,
cet espace forestier est constitué de 7 locaux commerciaux, style rustique,
jumelés autour d'une grande esplanade. Mais, laissé depuis à l'abandon, ce
centre commercial offre aujourd'hui un paysage attristant. Les lieux sont
devenus presque un dépotoir. A l'extérieur comme à l'intérieur, les détritus
longeant les abords et les herbes envahissent tous les espaces recouvrant
plates-bandes et allées. La nuit, les lieux deviennent un coin privilégié pour
les consommateurs d'alcool. Les débris de verre, les canettes vidées et les
emballages de toute forme perpétuent cette dégradation.
Situé sur un site au relief particulièrement panoramique, ce lieu
prévu commercial devait passer pour être avant tout un lieu attrayant pour les
visiteurs, surtout ceux qui viennent en familles, aspirant à des moments de
détente. En plus, une marche le sépare avec le prodigieux musée du moudjahid de
Béni Saf. L'on continue à s'interroger comment un tel environnement favorable
n'a pas fait apercevoir les responsables à créer un pôle touristique dans le
coin. Le commercial, à lui seul, peut engendrer une vingtaine d'emplois aux
jeunes et créer une prévalue appréciable à son propriétaire. Pour note, l'APC
de Béni Saf avait, dans un passé récent, proposé à son propriétaire - l'agence
foncière de Aïn Témouchent - une transaction. Racheter la pinède tout en
redressant une ancienne dette. Depuis les choses seraient restées à ce stade
même si un problème de permis de lotir permettant le droit de cessation ou de
location avait, à l'époque, ralenti les intentions des uns et des autres.
Enfin, en attendant que cette pinède de «Sidi Boucif» trouve un preneur ou
fasse l'objet d'une adjudication, il ne se passe pas un jour sans qu'on ne voit
pas un passant diriger sa tête en direction de ce bois et lancer: «Quel
gâchis!»
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Posté Le : 29/11/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Mohamed Bensafi
Source : www.lequotidien-oran.com