L'hôpital de Béni-Saf
va franchir un autre grand pas. La chirurgie plastique
devrait bientôt y être pratiquée. Elle devrait cibler des greffes de peau sur
certains brûlés. L'information nous a été livrée par
celui à qui devrait revenir cette lourde tâche, en l'occurrence le Dr Kouider
Benâmeur, chirurgien de son état. Notre interlocuteur vient de suivre une formation
pratique spécialisée de 6 semaines au CHR de Metz-Thionville (France), unique
centre des grands brûlés, installé à l'est de ce pays.
Certains brûlés devront ainsi pouvoir être
traités à l'hôpital de Béni-Saf. Dans un premier temps, seuls les brûlés touchés
sur une superficie de 15 à
20% seront pris en charge. Un tel acte chirurgical nécessiterait un dermatome, un
extenseur de peau et quelques accessoires de chirurgie plastique, expliquera ce
chirurgien. Avant d'ajouter : «Dans un premier temps, on prendra deux (2) lits
simples. Mais plus tard, les chambres seront plus équipées, à l'image de lits
fluidisés, la baignoire,
la table opératoire,
le respirateur, le monitoring…, au niveau desquelles les brûlés les plus
sévères seront traités durant toute la durée de leur séjour (pansements, bains et actes
chirurgicaux) afin d'éviter les infections croisées».
C'est une prise en charge multidisciplinaire
très lourde tant au niveau paramédical que médicochirurgical. Il y donc la réanimation - où
seront accueillis les brûlés durant toute la durée de leur séjour - qui
a un rôle très important et dont le pronostic vital dépend. Dans ce contexte de
«réanimation-réparation», le rééducateur trouve sa place en s'adaptant aux
objectifs prioritaires «dictés» par le réanimateur et le chirurgien. L'avenir
fonctionnel du brûlé se joue également dans les premiers jours. Le temps
nécessaire pour parvenir à la cicatrisation complète des brûlures dépend de
l'évolution générale du patient et de la gravité locale de la brûlure, qu'il s'agisse de
la profondeur des
lésions ou de la
surface atteinte qui détermine le capital cutané disponible
pour greffer les zones brûlées, croit-on comprendre. Enfin, la situation géographique
de l'hôpital de Béni-Saf lui permettrait d'accueillir des patients de la région, et dans le même
élan, soulager peut-être l'unique centre des brûlés d'Oran.
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Posté Le : 19/03/2012
Posté par : sofiane
Ecrit par : Mohamed Bensafi
Source : www.lequotidien-oran.com