Algérie - Revue de Presse

Béni-Saf : L'école de pêche s'ouvre aux jeunes


L'école de formation technique de pêche et d'aquaculture de Béni-Saf organise, depuis samedi, et ce jusqu'à jeudi prochain, des journées «Portes ouvertes sur la formation». En ligne de mire, la rentrée scolaire 2008/2009, prévue en octobre prochain, à laquelle l'institution propose aux jeunes ou moins jeunes, en fin de cycle d'enseignement ou aucunement, l'apprentissage d'un métier synonyme d'un débouché. Cette année la direction de l'école a décidé d'aller sur les lieux publics les plus fréquentés à la rencontre de ceux qui peuvent être, un jour ou un autre, à la croisée des chemins ou à la veille des lendemains.

Ainsi, ce lundi à la maison des jeunes de Béni-Saf, l'engouement était à son apogée. Et pour faciliter l'accès à l'information, une cellule d'accueil était chargée, sur place, de donner les explications nécessaires sur les programmes de formation de l'école, avec à la clé prospectus et dépliants. Le menu est diversifié avec des programmes de formation accessibles à tous les niveaux d'instruction et à tous les âges. A titre indicatif le PCM (permis de conduire de moteur), pour préparer ce diplôme, il suffit seulement d'avoir entre 17 et 30 ans, fréquenté l'école primaire et faire une année de formation.

Comme avec le niveau de 3e AS scientifique ou technique, et pour la même tranche d'âge, la possibilité de devenir patron côtier à la pêche, en 2 années de formation, existe dans cette école. D'autres créneaux sont à la portée de tous ceux qui veulent un jour faire carrière dans ce domaine de la pêche.

En clair, deux grands chapitres de formation - la formation initiale et la formation continue - figurent dans le haut de la pyramide de l'école. La formation initiale comprend d'autres sections comme celle d'électromotoriste ou de technicien de pêche. Par ailleurs, dans l'aquaculture - un créneau aujourd'hui très convoité -, l'école forme des agents techniques aquacoles et des techniciens (supérieurs aussi). Dans la formation continue, une section appelée «classes spéciales» est prédominante. Lancée en 2005, elle se taille la part du lion avec près de 65% de la production de l'école. Une formation spécifique qui garantit l'obtention du titre de marin qualifié ou de capacitaire.

Ce type de formation intéresse généralement les enfants de marins-pêcheurs ou ayant une relation directe avec le monde de la pêche. Une formation de 3 mois aménagée en fonction de la disponibilité du stagiaire.

D'ailleurs la création de cette classe spéciale, tout comme celle des patrons à la pêche côtière et capacitaires à la pêche, permet aux gens de la mer de régulariser leur situation administrative, d'où cet objectif d'atteindre le quota de 11.000 inscrits maritimes formés d'ici 2011.

Cette mesure s'accommode avec l'adhésion de l'Algérie à l'OMI (Organisation maritime internationale), notamment à la norme STCW, qui passe d'abord par la mise à niveau de tous les marins incités à apprendre et à connaître toutes les techniques nouvelles et lois de navigation. L'aubaine est de toute façon encore là. Mais, tôt ou tard, la limite dépassée, il serait à un marin sans titre pratiquement interdit de prendre la mer.




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