Algérie

Béni-Saf L'eau, l'autre casse-tête



L'eau potable a manifestement manqué, ces derniers temps, dans plusieurs zones de la ville. Des résidents des HLM du quartier Zhun (cités 84, 64 et 230 logements), d'habitude alimentés une fois par semaine, sont restés, cette fois-ci, jusqu'à 12 jours voire plus sans eau. Même d'autres quartiers, pourtant taxés de privilégiés en raison de leur proximité des châteaux d'eau, souffrent actuellement du même problème, le manque de cette denrée vitale. Les HLM qui abritent des logements collectifs, ne sont pas équipés de citernes d'eau sauf des réservoirs placés dans des balcons ou sur les côtés -d'à peine 1.400 litres- utilisés souvent par 02 familles voire plus.»De quoi tenir 2 ou 3 jours», explique ce chef de famille qui ajoute, ne pas posséder les moyens de se payer chaque fois une citerne d'eau. Là les citoyens cotisent et font appel aux colporteurs d'eau. La citerne de 3.000 litres (voire même pas) est cédée jusqu'à 700 dinars. Du côté de l'entreprise de gestion -l'ADE-, on ne nie pas le problème mais on le justifie par l'insuffisance du stock en eau dû à l'arrêt du monobloc de «Chatt El-Ourd» qui, ajoute-t-on, devrait être opérationnel dans les prochains jours. Cette mini-station de dessalement, qui produit environ 5.000 m³/jour, fournirait en moyenne 1.000 m³/jour à la commune de Béni-Saf. Mais il se trouve que ce monobloc est souvent à l'arrêt pour des raisons d'entretien ou de maintenance. Au niveau de l'ADE, on a aussi expliqué que, pour les HLM, même alimentés, l'eau ne peut souvent arriver jusqu'aux derniers étages (4 et 5ème) pour la simple raison qu'il se trouve aujourd'hui beaucoup de maison ou villas en amont, équipées de grandes bâches souterraines d'eau. Il faudrait plusieurs heures pour arriver à satisfaire ceux qui sont en aval avant que ceux en amont puissent voir l'eau suffisamment en pression. Des piquages sauvages sur les conduites font le reste de l'exposé de notre source qui ajoute que les créances de l'ADE de Béni-Saf s'élèvent aujourd'hui à près de 2 milliards de centimes. Cependant, comme chacun le sait, en été, la population de Béni-Saf, avec le flux des estivants, double et la demande en eau est autant de fois plus importante qu'en hiver. Pour note, la commune de Béni-Saf dispose de 02 forages d'eau (Sidi Djelloul et Sidi-Ali ou Tinkremt) pouvant apporter un volume total de 32 litres/seconde soit à peine 2.800 m³/jour, alors que les besoins nécessaires gravitent aujourd'hui autour de 6.000, soit 50% de déficit. Le salut passerait, fait-on savoir, par la marche régulière du monobloc de «Chatt El-Ourd». Le reste est aussi une affaire de responsabilité, plutôt du civisme du citoyen lequel doit veiller à ce que cette denrée rare ne soit gaspillée comme ça. Mais l'équation reste tout de même à résoudre, en attendant l'entrée en production de la station de dessalement de Sidi Djelloul de 200.000 m³/jour, prévue au plus tard décembre prochain.


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