Algérie

Béni-Saf: L'eau de la source d'El-Ançor toujours interdite



L'eau de la source d'El-Ançor est, comme tout le monde le sait depuis un bon mois, interdite à l'usage de consommation. Cependant, si cette interdiction continue de faire des vagues parmi la population, certains gens continuent, tant bien que mal, de s'approvisionner de cette eau, comme si de rien n'était. Les uns allèguent qu'il n'y a qu'à voir la limpidité de cette eau pour ne pas s'inquiéter, d'autres affirment qu'il n'existerait pas une eau de suppléance pour répondre à leurs besoins. «Cette eau est interdite, celle de «Sidi Ali» est à 10 km, où allons-nous trouver une autre eau de source naturelle», éclate B.M avant d'être repris par son compagnon «Moi qui ai bu de bon nombre de ruisseaux et d'oueds, quel risque je vais courir». Mais la réalité est autre, cette eau d'El-Ançor a été bel et bien récemment reconnue de mauvaise qualité. Le comble et il faut le reconnaître, cette source naturelle, perdue au pied d'un mont, a été, depuis la nuit des temps, la fontaine de la bénédiction des citoyens. A longueur d'année, ils étaient là chaque jour, parfois à faire la «chaîne» de longs moments, pour remplir leurs bidons d'eau servant à leur propre consommation.        Aujourd'hui, ceux qui ont changé d'habitude, les choses se sont compliquées pour eux. Aller ailleurs ou acheter de l'eau minérale, ni l'une ni l'autre n'est aisée. Mais ceux qui peuvent se payer, en période basse (hiver), de l'eau minérale en bouteille, se rabattaient souvent en été à la fontaine et au bidon d'eau. Beaucoup de gens, rencontrés dans la rue, s'interrogent à quand la fin de cette interdiction. Interdire et éviter des désagréments aux gens est une bonne chose, dit BB, mais n'aurait-il pas été plus judicieux de chercher à résoudre le problème et permettre à tous ces citoyens de se ré-alimenter et éviter des rallonges de dépenses quotidiennes. Surtout à l'approche des périodes chaudes où le corps humain exige une grande quantité d'eau. L'urgence donc, aujourd'hui, est de rechercher la (ou les) source de transmission de l'avarie, car cette eau a été toujours bonne. Par exemple, déclencher une enquête épidémiologique en complément à l'analyse bactériologique. Beaucoup d'habitués des lieux parlent d'une brèche illicite sur le flanc supérieur d'où probablement des infiltrations d'encrassement de déchets déposés sauvagement. Il serait aussi utile de faire des réparations et interdire au voisinage ce qui est «interdissable». Ensuite d'ériger un petit ouvrage adéquat à la fontaine et bien d'autres actions utiles et nécessaires pour protéger cette source pour la rendre utilisable comme jadis, qui, selon les mêmes témoins, débiterait autour de 10 litres par minute. Rappelons enfin que cette eau est décrétée non potable suite à des résultats d'analyses effectuées en début du mois d'avril, sur un échantillon de la source, par le laboratoire du BWH de Aïn Témouchent, donc impropre à la consommation jusqu'à preuve du contraire. La source, ou plutôt sa fontaine, en question se trouve sur l'ancienne sortie Est menant vers Sidi Safi. Enfin, dire que dans un passé récent, cette eau d'El-Ançor était très appréciée par les gens au point où elle était comparée à une eau minérale. Alors, de grâce, messieurs, une solution, clament les citoyens.


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