Algérie

Béni-Saf: Des titres de propriété qui tardent à venir



Ces citoyens –au nombre de 80- sont des bénéficiaires d'un programme RHP (résorption de l'habitat précaire), lancé en 1997 près de ce faubourg, situé à l'entrée Est de la ville. Seulement, ils ont hérité d'une situation foncière un peu compliquée. Le site, qui fut une ex-EAC (exploitation agricole collective), était alors en quête d'une décision ministérielle pour passer au profit du promoteur –l'agence foncière de Béni-Saf-. La régularisation administrative était restée à son cours. Et pour s'en être occupées, la plupart des constructions sont allées au-delà de leur simple plain-pied (plate-forme + piliers). L'Etat leur avait aussi accordé une aide financière de 200.000 dinars. Depuis, ils n'ont jamais cessé de réclamer leurs actes administratifs. Les documents en question devaient non seulement justifier la propriété des parcelles de terrain mais aussi régulariser la situation technique de leurs biens, le permis de construire faisant foi. La semaine passée, le président de leur association a rendu visite à notre bureau avec un bon petit paquet de lettres entre les mains.

 La dernière correspondance, émanant de l'administration locale, date du 22 novembre 2006. Elle fait trait à un dossier en voie de finalisation et d'une prise en charge totale par les services concernés. Cependant, souligne notre interlocuteur, aucun élément nouveau n'est venu à ce jour pour montrer que le dossier avance sinon d'apaiser l'impatience des résidents. Sauf, ajoutera-t-il, des échos et des promesses venant d'ici et là. A croire encore cet homme, les résidents de ce RPH 80 on eu beau à crier sur tous les toits et frapper à toutes les portes, ce problème du foncier n'a jamais été réglé définitivement. Pourtant cette zone, classée agglomération secondaire, a bénéficié d'un POS (programme de l'occupation du sol) qui a donné création à des projets d'ordre social, synonyme de son incorporation au tissu urbain. Cette cité RHP abrite aujourd'hui quelque 500 personnes dans la plupart sont des fonctionnaires, des enseignants ou cadres tout simplement. Certains d'entre eux estiment que le fait d'avoir un tel statut social, ils n'osent même pas parler de leur calvaire quotidien. «Le fait de citer Douar Ouled Boujemaâ, certaines mauvaises langues le prennent encore pour cette ex-ferme appartenant au siècle dernier», dira BSA un enseignant. Car, ajoutera-t-il, d'en plus ce problème du foncier, la cité souffre d'autres insuffisances. Il citera en outre le transport, l'éclairage public, l'état des artères dont, dira-t-il, certaines sont dépourvues de trottoirs et d'avaloirs sans y parler des fuites d'eau causées par des tuyauteries défaillantes. Le problème du transport semble le plus insoutenable. Le matin, les autocars qui passent et s'arrêtent devant les abris de bus sont rares. Beaucoup de nos enfants –collégiens ou lycéens- et nous-mêmes qui devrons rejoindre nos destinations, arrivons souvent en retard. Et devant tant de difficultés, l'impatience augmente. En attendant leurs «papiers», ces douaris continuent de se nourrir de promesses.




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