Le VMS est un système de contrôle guidé par
satellite largement adaptable à plusieurs types de gestion ou d'exploitation.
Dans le domaine de la pêche, il est utilisé pour la surveillance des navires.
Le modèle utilisé est le Vessel Monitoring System. Le ministère de la Pêche vient
de décider de lancer une opération pilote pour introduire le VMS dans la pêche,
un chantier qui devra concerner les ports de 03 wilayas côtières parmi les 14
que compte le pays. Et selon le Directeur de la pêche d'Aïn Témouchent, M.
Djamel Tabarkouket, les 02 ports de Béni-saf et Bouzedjar ont fait partie de ce
chantier. Le VMS consiste à contrôler, en temps réel, toutes les activités et
tous les mouvements des embarcations de la flottille dans toutes les zones des
eaux territoriales. Le contexte est une mise à bord d'un navire de pêche d'un
équipement électronique relié, via un satellite, à un centre de contrôle
capable de détecter et de recevoir toutes les informations utiles et
nécessaires sur le navire en question.
Cette opération répond aux évolutions réglementaires et
internationales qui nécessitent la mise en place de nouveaux équipements de
bord ainsi que la modification des fonctionnalités dévolues aux opérateurs de
communication. Le VMS sera introduit dans la pêche afin de s'assurer du respect
des dispositions permettant l'exploitation durable et responsable des
ressources halieutiques. Les activités de pêche et les produits de la mer font
l'objet de contrôles en mer et à terre. En mer, elles sont souvent difficiles
sinon infructueuses, mais avec le VMS, la surveillance est maîtrisable. Les
contrôles sont menés à partir d'un centre à terre appartenant aux services des
affaires de la pêche (DPRH). L'objectif ou plutôt l'intérêt majeur du VMS est
de dissuader la pêche illégale, en vérifiant que le poisson a été capturé dans
le respect des normes applicables (navires autorisés, quotas, engins de pêche,
taille, lieux et périodes). Le VMS devra non seulement contribuer à la lutte
contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée, mais aussi à la
sécurité en mer des navires de pêche et des hommes à bord en cas de problème en
mer. Et pour lancer cette opération, la DPRH d'Aïn Témouchent a recensé 07
unités de pêche (05 chalutiers et 02 sardiniers) dans chacun des 02 ports
(Béni-saf et Bouzedjar), pour être équipées d'un équipement WMS conforme aux
nouvelles dispositions. Une balise électronique, un moyen pour pouvoir entrer
en contact avec le centre de contrôle. Les balises, qui sont dotées d'un
mécanisme de sécurité, devront être régulièrement contrôlées, voire changées en
cas de défaut.
Les
autres navires de pêche devront faire progressivement l'objet de la même
installation. Mais tout d'abord, a expliqué notre interlocuteur, il faudrait
procéder à l'installation d'un comité de pilotage qui sera composé de toutes
les parties concernées (antenne de pêche, EGPP, chambre de pêche, CNDPA, SNGC,
Radio-maritime de Ghazaouet, DCP, DSP), ensuite à la mise en Å“uvre du centre de
contrôle qui sera érigé au niveau de la DRPH. Toute l'opération sera financée par
le MPRH (ministère de la Pêche). Plus tard, l'introduction du journal de bord
électronique à bord des navires de pêche devra, croit-on savoir, être encore un
moyen supplémentaire pour soutenir toutes ces actions de contrôle. Enfin,
pourrait-on dire aujourd'hui, que la communication quotidienne des activités de
pêche va permettre de renforcer considérablement l'efficacité et la performance
du contrôle et de la surveillance.
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Posté Le : 27/12/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : Mohamed Bensafi
Source : www.lequotidien-oran.com