Samedi en fin d'après-midi, les habitants du quartier Sidi-Sohbi, quartier situé à la porte Est de la ville de Béni-Saf, étaient encore sous le choc. Un peu plus tôt, ils avaient assisté au énième accident de la circulation et troisième mortel en l'espace de quelques mois, semble-t-il. Ils ont de plus en plus peur pour leurs enfants et même pour leur propre vie. Car, comme tous les autres, celui-ci s'est passé sur l'artère principale, sous leurs yeux et à quelques pas de leurs cages d'escalier. En effet, il était environ 14h 30, lorsqu'un homme de 33 ans (K.M) originaire d'Oran, s'apprêtait à rejoindre son véhicule (Kangoo), garé de l'autre côté de la chaussée - après avoir certainement fait des achats - qu'il fut renversé violemment par un automobiliste, roulant à vive allure à bord d'une Kangoo (aussi) en direction de Béni-Saf. Evacué en urgence à l'hôpital de Béni-Saf, par les éléments de la protection civile (sise à 20 m), la victime rendra malheureusement l'âme quelques instants après son admission. La sûreté de daïra de Béni-Saf s'est saisit de l'affaire. Ainsi, tous les habitants de cette cité, rencontrés après ce drame, nous ont parlés de leur inquiétude et leur angoisse, quant à continuer de traverser cette route. L'un d'eux, qui a assisté à l'accident a analysé la situation alors qu'ils savent qu'ils sont toujours en milieu urbain, la plupart des automobilistes font de la vitesse excessive malgré les plaques signalétiques placées ici et là». Puis un autre de reprendre, «maintes fois, nous avons demandé la pose de dos d'âne (ralentisseurs) pour empêcher ces fous du volant de mettre en péril nos vies, mais rien n'a été fait». Un troisième, «aujourd'hui, il est urgent et secourable d'installer au moins une passerelle pour que nos enfants et nous mêmes traversions, en toute sécurité, cette route qui devient de plus en plus dangereuse. En conclusion, il est utile de rappeler que ce quartier de Sidi Sohbi est une ex-zone industrielle rattrapée par le béton des HLM et autres habitations. L'artère principale, en question, est une route toute droite, longue d'environ un demi kilomètre. Le comble est que toutes ces habitations sont rangées sur le flanc sud et les citoyens, pour prendre le bus qui se dirige vers Béni-Saf, doivent traverser cette artère, devenue très dangereuse en raison de la vitesse démesurée que font les automobilistes captivés, certainement, par cette longue ligne droite. Pour tout dire, le danger guette réellement tous les piétons sur cette chaussée.
Posté Le : 15/03/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : Mohamed Bensafi
Source : www.lequotidien-oran.com