Peut-on dire que tout ce que l'on pêche transite forcément par les pêcheries des ports de Béni-Saf et de Bouzedjar ? La logique des choses et le bon sens veulent que ce soit ainsi pour plusieurs raisons. Cela renforce la crédibilité des départements concernés du secteur de la pêche et permet de donner des statistiques fiables relatives à l'évolution de la production pêchée et la biomasse et de connaître de quoi sont constituées les zones de pêche de la wilaya d'Aïn Témouchent sur une côte de pas moins de 80 km. L'évolution de la production et de la flottille est conséquente à plus d'un titre. Elle est passée de 8.690 tonnes et 266 unités en 2001 à 31.100 tonnes et 364 unités en 2007. Cette amélioration, si bien entendu la structure qui a estimé les données est crédible, autorise l'observateur à dire que les efforts déployés par l'Etat algérien ont apporté quelque peu leurs fruits en matière de production et d'emplois créés, qui sont passés durant les deux horizons précités de 3.700 à 4.450 postes. Les conclusions du rapport de la wilaya n'avaient pas précisé quelle est la part des postes d'emploi stables. C'est cet indicateur socio-économique qui nous intéresse le plus et c'est à travers lui qu'on juge le plus souvent le secteur de la pêche dans sa contribution en terme de création d'emplois. Par ailleurs, on ne sait pas si le parc des petits métiers qui est à l'arrêt au taux de 76% (il existe 138 embarcations) est comptabilisé dans les statistiques finales indiquées ci-dessus. Un rapide calcul permet de se rendre compte que seulement 11 petits métiers exercent présentement. Faut-il comprendre que le parc à l'arrêt nécessite une rénovation totale ou partielle ? Cette donnée est essentielle car on ne peut parler de modernisation du secteur de la pêche, comme l'a si bien mentionné M. Smaïn Mimoune, le représentant du gouvernement, la dernière fois à Béni-Saf port, sans se soucier des petits métiers et le devenir de la part de la flottille qu'ils occupent. A priori, ce sont les petits métiers qui constituent le gros lot des gens de mer et ce sont eux qui ont beaucoup de problèmes à l'heure actuelle. Que veut-on faire de cette catégorie de pêcheurs ? En tout les cas, le poisson que pêchent ces derniers transite par les deux pêcheries. Mais pour les grands tonnages en mesure d'aller loin au large, l'on n'est pas aussi sûr à cent pour cent.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 06/04/2008
Posté par : sofiane
Ecrit par : Belhadri Boualem
Source : www.lequotidien-oran.com