Béni-Saf

3 blessés graves dans 2 explosions dues au gaz Vers 22 heures, jeudi soir, une explosion d’une ampleur telle qu’elle a été entendue à des kilomètres à la ronde, a ébranlé la Zhun-Est de la ville de Béni-Saf. Les habitants de cette cité, encore ébranlés par la secousse tellurique ressentie mercredi dernier dans la région d’Oran et même plus à l’est, notamment à Mostaganem et Mohammadia, la veille, vers 23h30, ont d’abord cru que c’était une réplique. Les rues et les placettes environnantes se sont alors trouvées envahies par la population, malgré un froid engourdissant. Qu’en était-il au juste? Au 5e étage du bâtiment où se trouve le siège de l’OPGI, une explosion due à une fuite de gaz s’est produite dans un appartement. Selon des renseignements confirmés sur place, un couple, B.M. (35 ans), originaire de Aïn Témouchent et B.B. (22 ans) une étudiante de Tiaret, auraient voulu réchauffer quelque aliment, ne s’étant pas aperçu que le gaz butane s’était répandu dans les lieux. A la première étincelle, la déflagration a fait voler les fenêtres et les volets à des dizaines de mètres plus loin et brûlé tout sur son passage, y compris les occupants des lieux. Ces derniers, secourus d’abord par les voisins, ont été par la suite assistés par les éléments de la protection civile qui les ont évacués sur les urgences de l’hôpital local. Le feu a été rapidement éteint. Les deux victimes, qui souffrent de graves brûlures au 3e degré, ont été transférées vers le CHU Oran, vendredi matin, dans un état critique. Dans la même journée, au douar de Siga (commune de Oulhaça), une mère de famille a elle aussi subi le même sort dans une explosion similaire. Y.B., 30 ans, s’affairait dans sa cuisine quand, voulant vraisemblablement allumer un réchaud, le gaz qu’elle ne semblait pas avoir senti et qui s’est, là aussi, accumulé dans la pièce où elle se trouvait, a explosé. Brûlée au 2e degré, la malheureuse a été d’abord orientée vers l’hôpital de Tlemcen avant de revenir à Béni-Saf où des soins intensifs lui sont prodigués. Ses jours ne sont pas en danger, confirme-t-on, de sources médicales. Deux enquêtes ont été ouvertes pour déterminer les causes exactes de ces deux accidents domestiques. Contacté, un responsable de la protection civile nous précisera: «Si les mesures de sécurité conseillées par voie de presse et d’audiovisuel destinées à tous les utilisateurs de produits inflammables, dont le gaz, étaient respectées, de tels accidents ne surviendraient pas.» Un conseil dont chacun devrait tenir compte. Madani Mohamed