Selon des parents d'élèves du CEM Emir
Abdelkader, situé au quartier Zhun, un sentiment d'insécurité règne au
quotidien au sein même du collège et la scolarisation de leurs enfants est
perturbée voire menacée par des jeunes désoeuvrés.
Des personnes étrangères au collège
s'introduisent régulièrement pour fréquenter une forêt située à l'intérieur de
l'enceinte où ils s'adonnent à tous les vices. Mercredi passé, il a fallu
l'intervention d'un professeur d'éducation physique pour chasser deux d'entre
eux, parvenus jusqu'au préau pour observer des élèves en plein cours. Ces
personnes ne sont pas obligées de faire le mur pour se retrouver à l'intérieur.
La clôture, longue d'environ 1 km, est une véritable passoire, crie un parent
d'élève qui nous montre une ceinture de 80 m qui a cédée, voilà près de deux
années, et remplacée par un grillage et non loin un portail qui fait défaut.
«Vous pouvez entrer avec un camion» ajoutera-t-il avant de nous montrer un
grand terrain (à l'ouest du collège) inutilisable pouvant servir à
l'édification d'un équipement public tout en réduisant l'étendue du collège.
Là, l'on s'interroge: pourquoi avoir choisi l'implantation de la nouvelle
bibliothèque communale, aujourd'hui en construction, dans un endroit pas ou peu
approprié, et pas sur la partie citée plus haut. Encore que le CEM, qui compte
une superficie de 4,5 ha et 1.200 élèves pour 34 classes, est l'un des plus
grands sinon le plus grand collège dans la wilaya d'Aïn Témouchent. Durant les
récréations, les enseignants sont, tout le temps, en train de surveiller leurs
élèves, leur conseillant de ne pas trop s'aventurer craignant une éventuelle
présence étrangère à l'intérieur de l'enceinte. Le collège est mixte, et c'est
souvent les filles qui sont les victimes désignées de ces intrus qui n'hésitent
pas à s'aventurer parfois jusqu'à la grande cour pour les intimider. Même les
garçons sont menacés de représailles en cas d'intervention. Selon toujours ces
parents d'élèves, la direction de l'établissement fait tout pour sécuriser les
élèves. «Mais que peut-on faire avec deux gardiens qui se relayent jour comme
de nuit?» conclura l'un de nos interlocuteurs. Tout en interpellant les
responsables concernés de l'irréparable qui peut surgir, ces parents d'élèves
du CEM Emir Abdelkader, veulent aussi plus de sécurité routière par
l'installation de «ralentisseurs» en bordure du collège qui est installé sur
une artère fortement inclinée privilégiant la vitesse à tous les engins.
Posté Le : 11/02/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Mohamed Bensafi
Source : www.lequotidien-oran.com