Sétif - Beni Ouartilane

Beni Ourtilane : La maison de Cheikh Fodil El Ouartilani reconstruite à l’identique



Beni Ourtilane :  La maison de Cheikh Fodil El Ouartilani reconstruite à l’identique
La demeure de Cheikh Fodil El Ouartilani (1906-1959) a été reconstruite à l’identique au village Anou, près de Beni Ouartilane (Sétif), après avoir connu un période d’abandon, selon la radio régionale de Sétif, qui ajoute : «La préservation de l’architecture authentique de cette maison est une manière de préserver le patrimoine et la mémoire de la région de Beni Ouartilane et de l’Algérie tout entière.

En étroite collaboration avec l’Association pour la renaissance du patrimoine El Ouartilani, les autorités locales ont dégagé une enveloppe conséquente pour prendre en charge l’ensemble des aspects architecturaux de cette demeure, selon la même source.

Vivement souhaitée par des cheikhs, des savants et les enfants de la région, l’opération de reconstruction a été entamée tout récemment sur les 54 m2 sur lesquels s’étend cette demeure, au titre d’une opération d’étude et de réalisation mobilisant 3,3 millions de dinars, apprend-on de même source.

La dépouille de Cheikh Fodil El Ouartilani, décédé le 12 mars 1959 en Turquie, repose au cimetière des martyrs de Beni Ouartilane depuis 1987.

Il faut savoir, selon la radio régionale de la capitale des Hauts-Plateaux, que dans la demeure du vénéré Cheikh, on trouve plusieurs ouvrages historiques de grande importance qui évoquent le parcours de l’honorable Cheikh El Ouartilani et de son grand-père El Hussein El Ouartilani et des photos illustrant ses nombreuses épopées du temps où il dirigeait les représentations diplomatiques du pays dans les pays occidentaux et arabes.

Selon des sources concordantes, le vénéré cheikh n’a pas seulement fait connaître la cause algérienne, mais a également œuvré à répercuter les souffrances infligées par le colonialisme en Afrique du Nord.

Certains historiens affirment également que le rôle de Cheikh Fodil El Ouartilani ne s’était pas seulement limité à faire connaître la cause algérienne, soulignant que cet illustre imam réformiste portait dans son cœur «toute la misère de l’Afrique du Nord et les souffrances infligées par le colonialisme».

Ce pourquoi, selon ces derniers, Cheikh Fodil El Ouartilani était parmi les premiers penseurs à avoir appelé à l’unité des peuples maghrébins, en fondant, en 1944, le Front de défense de l’Afrique du Nord.


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