Les odeurs nauséabondes et suffocantes qui s’en dégagent, perceptibles à un rayon de plus d’un kilomètre, nous indiquent que les détritus déversés dans cette décharge ne proviennent pas uniquement des ordures ménagères.
Une catastrophe écologique et environnementale à ciel ouvert est aux portes de la commune de Béni-Mester, située à une trentaine de kilomètres à l’ouest du chef-lieu de daïra de Mansourah. Au lieu-dit Erriche, situé sur la route reliant Béni-Mester à la commune d’Hennaya, c’est une décharge publique d’un autre genre qui y est implantée. Les odeurs nauséabondes et suffocantes qui s’en dégagent, perceptibles à un rayon de plus d’un kilomètre, nous indiquent que les détritus déversés dans cette décharge ne proviennent pas uniquement des ordures ménagères. Ce sont tous les déchets des dizaines d’abats de volailles, y compris les volailles mortes, qui sont jetés quotidiennement dans cet endroit, devenu une montagne d’immondices. Les riverains des cités affirment «vivre le calvaire surtout en ces temps de fortes chaleurs». Cette décharge n’est située qu’à environ trois (03) kilomètres à l’est de la ville de Béni-Mester, au milieu des champs agricoles et à proximité des vergers. Elle attire aussi divers animaux sauvages.
Si aucune mesure ou opération de décontamination n’est entreprise pour neutraliser cette décharge, c’est toute la population de cette commune qui encourt le risque majeur d’une endémie certaine à cause des vecteurs canins et autres. «Nous avons saisi à maintes reprises les élus et responsables locaux, mais tous nos appels sont restés vains», soulignent les citoyens qui s’en prennent aussi «au directeur de l’environnement de la wilaya de Tlemcen qui fait toujours la sourde oreille à nos dizaines de correspondances». Les associations locales ont, affirment-elles, «tiré la sonnette d’alarme depuis longtemps sur les dangers que comporte cette décharge à cause des tonnes de déchets de volailles qui y sont déversés quotidiennement au vu et au su de tous les responsables et élus locaux» et d’indiquer que «toutes nos demandes d’audience auprès du directeur de l’environnement sont restées sans suite». L’on s’interroge sur le rôle d’une direction de l’environnement si ces catastrophes écologiques ne sont pas prises sérieusement en charge. En attendant une solution à cette situation d’une extrême urgence, les populations continuent de souffrir le martyre et leur santé est compromise au quotidien.
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Posté Le : 17/05/2019
Posté par : tlemcen2011
Ecrit par : B. Soufi
Source : letemps-dz.com