Algérie

Béni Ksila (Béjaïa) accueillera la fondation Asaka



Béni Ksila (Béjaïa) accueillera la fondation Asaka
C'est dans la commune de Béni Ksila, à proximité du village Djebla, que la future fondation, dénommée Asaka, prendra racine avec, pour héritage de départ, le legs fait par Ali Sayed de sa bibliothèque personnelle, soit près de 10.000 ouvrages brassant toutes les disciplines des sciences sociales, auxquels s'ajouteront probablement quelque 3.000 autres livres qu'un professeur français a promis de verser à ce premier fonds documentaire. Ali Sayad explique que, à l'origine, il avait pensé à Béni Yenni, dont il est originaire, pour accueillir ce projet. Mais le P/APC voulait simplement verser ce fonds à la bibliothèque municipale, un endroit que Sayed ne trouvait pas suffisamment séant, inquiet quant au sort qui pourrait être réservé à ces précieux ouvrages par des lecteurs souvent indélicats car inconscients de leur valeur. Béni Ksila aura finalement les faveurs de l'initiateur de cette action parce qu'elle est une commune déshéritée, que son territoire constitue une sorte de gué entre Bejaïa et Tizi Ouzou, et que le nom Asaka voulait dire justement « gué », et que, cerise sur le gâteau, il y avait un site, en quelque sorte prédestiné, qui porte le nom de Tizi Bawal, c'est-à-dire le col du verbe, une agora où se réunissait la tajmaât des anciens pour palabrer sur les affaires qui concernaient le âarch. Le but de la fondation est d'encourager et de développer la recherche en sciences sociales par les moyens modernes, de créer des gués entre les différents chercheurs et étudiants de divers horizons et disciplines, avec l'ambition de rayonner sur la Maghreb et même au-delà. Après avoir remercié Sayad d'avoir pensé à Bejaïa pour accueillir ce projet, le P/APW, Mohamed Bettache, exprima tout son soutien à cette initiative. De son côté, le P/APC de Béni Ksila, Rachid Hanoun, dira qu'« on ne refuse pas ce genre de projet ». Rappelant que sa commune est classée seconde sur le plan de la superficie et qu'elle dispose d'un potentiel en ressources naturelles non exploité, il souligne que les projets en réalisation (port de pêche, barrage hydraulique, investissements touristiques et promotions immobilières) vont donner une certaine dynamique de développement à la localité. Le président l'association Djebla, quant à lui, relève l'importance de ce projet pour la commune de Béni Ksila qui deviendra ainsi une destination pour les étudiants et chercheurs universitaires. Le président de l'association Gehimab, Djamil Aïssani, dira que la création de cette fondation est un beau projet, faisant toutefois remarquer que si les murs sont faciles à construire, la difficulté est de faire fonctionner cette structure et d'en faire un pôle d'attraction. Ali Mahmoudi, conservateur des forêts à Bejaïa, abondera dans le même sens, en appelant à éviter le sort fait au musée de géologie dont le fonds documentaire est livré à la poussière, faute d'intérêt et de lecteurs. Les participants à cette rencontre se sont également rendus à Béni Ksila, sur le site de la bâtisse en construction qui constituera les locaux de la fondation et accueillera son fonds documentaire, ainsi qu'au village Djebla, que l'association éponyme continue de restaurer pour qu'il demeure un témoin historique de la culture nationale.




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