La mechta «Lahouima», une localité de la commune de Béni-H'midène, est à sec depuis une semaine. L'alimentation en eau potable a été interrompue par les services de la municipalité à la suite d'un «soupçon» de cross-connexion, au niveau de cette mechta.
Le vice-président de l'APC confirme cette «mesure préventive» prise par les services d'hygiène après l'hospitalisation d'un citoyen souffrant de douleurs à l'estomac, ainsi que d'autres cas présentant les mêmes symptômes, apparemment victimes d'intoxication due à la consommation d'une eau de robinet «douteuse», selon les déclarations des habitants de la localité en question.
Inquiets, ces derniers insistent sur «la mauvaise qualité de l'eau de robinet qui présente une mauvaise odeur et un goût très amer». La piste des maladies à transmission hydrique (MTH) est donc sérieusement retenue par le service d'hygiène qui procédera immédiatement à l'analyse d'échantillons d'eau.
Les trois premiers relevés de l'échantillonnage livreront un résultat positif, nous indiquera le vice-président, précisant que six autres relevés ont été opérés, hier, et envoyés au laboratoire pour les besoins d'analyses, afin de cerner l'ampleur de la contamination.
La menace de cross-connexion dans la mechta «Lahouima» est omniprésente, nous signale un élu de l'APC, car précisera-t-il, le respect des normes de construction est tout bonnement bafoué, en sus d'un réseau d'eaux usées ne respectant aucune règle d'installation. «Nous avons hérité d'une situation peu enviable en matière de respect des règles urbanistiques», ajoutera, pour sa part, le vice-président de l'APC.
L'alerte aux MTH a bien sonné à Béni-H'midène, où le plan d'aménagement urbain, lancé récemment, n'est pas venu pour arranger les choses comme l'aurait voulu sa vocation.
«Par manque flagrant de civisme, beaucoup d'habitants ont profité du lancement de ces travaux pour effectuer des piquages clandestins, à partir du réseau principal d'alimentation en eau potable géré par la commune», accuse un élu de l'assemblée locale, qualifiant la situation de «chaotique».
Plusieurs mises en demeure ont été adressées aux auteurs de ces piquages, nous a-t-on indiqué à ce propos. Ajoutant dans ce sillage que ces «piquages clandestins» ont failli provoquer une véritable catastrophe en endommageant la conduite de gaz, entraînant une fuite qui a semé la panique générale parmi les habitants.
En attendant de revoir couler l'eau du robinet, les habitants de la mechta «Lahouima», dont la population avoisine les six cents âmes, continuent d'être alimentés par citernes, et à subir le calvaire des longues chaînes sous un soleil de plomb...
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Posté Le : 27/07/2008
Posté par : sofiane
Ecrit par : A Zerzouri
Source : www.lequotidien-oran.com