Algérie

Beni Douala (Tizi-Ouzou)



Deux suicides en deux jours Deux jeunes hommes, habitant les villages d’Ighil Bouzerou et d’Aït Bouyahia, dans la daïra de Beni Douala, se sont donné la mort, l’un, la veille de l’Aïd, l’autre, le jour même de la fête religieuse, endeuillant du coup toute la région. Le premier, H. Mustapha, 40 ans, marié, père de deux enfants de 3 et 6 ans, surveillant au lycée de cette ville et connu pour être un bon pratiquant, a été retrouvé pendu ce dimanche après-midi, près de son domicile. Le malheureux qui était sorti avec ses enfants au marché pour faire des emplettes, s’est pendu à l’aide d’une corde juste après avoir fait sa prière du Dohr. Le lendemain, lundi, jour de l’Aïd, c’est au tour de Farid C., 36 ans, chômeur de son état et divorcé, connu pour être dépressif, de se donner la mort à l’aide d’une sangle pendue à un arbre, près du domicile familial à Ighil Bouzerou (commune de Beni Aïssi). Selon des sources, Farid C. avait lancé un cri terrible au moment de l’acte. Attirés aussitôt, les villageois accoururent vers l’endroit où ils ne purent que constater le drame avant d’alerter les autorités. Dans l’un comme dans l’autre cas, les membres du SAMU ont évacué les corps des deux malheureux vers le CHU Nadir de Tizi-Ouzou. Des sources affirment que, pour ce qui est de H. Mustapha, personne ne s’attendait à pareille issue, son comportement étant jugé exemplaire et il ne présentait aucun signe de maladie ou de stress. Alors que pour Farid C., sa mort a peu surpris les gens qui disent que ce dernier couvait, semble-t-il, depuis quelque temps une forte dépression. Il est temps que les pouvoirs publics se penchent sérieusement sur le problème du suicide et essaient de trouver une meilleure façon de lutter contre ce qui s’apparente à une «maladie» qui s’étend de plus en plus en Kabylie. Une maladie qui touche aussi bien les villes que les villages et les hameaux. Signalons néanmoins qu’une infrastructure mise en place par «Repère Lewhi» essaie, par sa cellule d’écoute, de prodiguer une certaine assistance, notamment aux jeunes et aux femmes en détresse, mais cela semble nettement insuffisant. Une autre approche est d’une urgente nécessité. M. Chabane


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