Algérie

Béni Amrane : Les gardes communaux mal-logés



L'attente des familles des gardes communaux vivant à la cité des 100 Logements de la ville de Béni Amrane, à une vingtaine de kilomètres au sud-est du chef-lieu de wilaya de Boumerdès, pour la régularisation de la situation administrative de leurs logements semble s'éterniser. Au nombre de dix-sept, ces familles, installées dans l'immeuble qui faisait office de siège pour ce corps de sécurité, ne savent plus à quel saint se vouer pour venir à bout de leur attente qui dure maintenant depuis quinze ans. Elles ont été pendant plusieurs années otages du différend qui opposait l'OPGI à l'APC de Béni Amrane. Ce conflit serait dû au non-paiement du loyer par l'APC au profit dudit office. « A chaque fois que je me présentais à l'OPGI de Réghaïa pour réclamer la régularisation de notre situation, on me disait que ce n'était pas possible tant que l'affaire n'était pas tranchée par la justice. Maintenant, le conflit a connu son dénouement, mais nous n'avons toujours pas nos décisions d'attribution ou un autre document administratif à même de nous mettre à l'abri de toute velléité d'expulsion », nous a dit un habitant du bâtiment en question.Un autre garde communal occupant avec sa femme et ses enfants un local de quelques mètres carrés, sis au rez-de-chaussée de l'immeuble, se dit « marginalisé » et dénonce « la hogra et la discrimination ». « En 2008, on m'a attribué un chalet au site de la localité mais son occupant initial refuse de me le libérer. N'ayant pas où aller, je me suis installé provisoirement dans ce local avec mes enfants. Cependant, quelques mois après, la force publique est venue m'intimer l'ordre d'évacuer les lieux. On a voulu nous jeter à la rue. Depuis, j'ai frappé à toutes les portes, y compris celle du wali.Les responsables se rejettent la balle et aucun d'entre eux n'est intervenu pour mettre un terme à cette situation de non droit. Mon cas est à présent pendant et la menace d'expulsion pèse toujours sur ma famille », se plaint-il. Par ailleurs, ces gardes communaux se disent indignés par le fait que les deux bâtiments qu'ils occupent, sur les 11 que compte la cité, ne soient pas touchés par l'opération de l'aménagement urbain entreprise dernièrement. Nos interlocuteurs affirment s'être plaints auprès de tous les responsables concernés sans que ces derniers ne leur donnent une explication convaincante.


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