Algérie

Beni Abbès et Tamanrasset se penchent sur leurs legs: Réhabilitons notre patrimoine!


Beni Abbès et Tamanrasset se penchent sur leurs legs: Réhabilitons notre patrimoine!
Aourourout Acte II !

Deux ans après la restauration partielle par un groupe de jeunes bénévoles du ksar d’Aourourout, «édifié il y a 15 siècles», dans la commune de Béni Abbès, voilà que l’association d’Aourourout de solidarité et de revivification des traditions, en partenariat avec l’association des échanges de volontaires sans frontières Ennassiria de Boumerdès, relance les travaux de réhabilitation du ksar, avec la participation de pas moins de 150 jeunes bénévoles. Une lourde tâche à accomplir qui prendra fin le 11 mars.

Par la même occasion, nous apprenons également que seize chantiers seront ouverts pour la réhabilitation et l’aménagement de plusieurs habitations de cette commune.

Les initiateurs de ce projet compteront sur le coup de main de nombreux architectes, ingénieurs et techniciens pour encadrer les travaux de ces chantiers en cours afin de garantir une véritable prise en charge du patrimoine architectural atypique qui est celui de Beni Abbès.

Mais pour Abdelkader Telmani, président de l’association d’Aourourout, l’ambition ne s’arrête pas à la restauration des lieux, mais il s’agira d’en faire un véritable pôle touristique pour la région et cela en transformant les habitations du ksar en maison d’hôtes susceptibles d’accueillir les nombreux amateurs des dunes de Bechar.

Plus au sud de l’Algérie, à Tamanrasset, c’est une autre opération de réhabilitation du patrimoine qui est en cours et elle concerne le patrimoine immatériel cette fois, avec l’opération d’identification des «Personnes ressources», c’est-à-dire détentrices du patrimoine de la région.

Cette opération a été lancée par l’Office du parc national de l’Ahaggar (Opna) dans la perspective de la classification de cette région auprès de l’Unesco. Cette collecte entamée il y a trois ans fera partie du dossier à présenter à l’organisation onusienne.

Pour être plus claire, une personne dite à ressources est tout individu en possession d’un patrimoine artistique comme les conteurs, les joueuses d’imzad et autres instruments ethniques. Une fois cette personne identifiée et répertoriée, l’Opna se chargera par la suite de transcrire et d’enregistrer son legs.

Cela nous rappelle l’action entreprise par l’association Sorosoro qui active pour la sauvegarde des dialectes africains à travers le post de différentes vidéos sur son site.

Le statut de «Personne à ressources» ouvre le droit à une assistance et/ou une prise en charge (cela dépend) par le ministère de la Culture afin d’assurer la transmission de ce patrimoine immatériel.

Ce statut concerne également les gens connaisseurs du terrain, de l’orientation dans le désert ou encore les connaissances des sites préhistoriques. Des connaissances que l’on retrouve souvent chez les guides et les gardiens du parc de l’Ahaggar.

Wafia Sifouane




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