Algérie

Benhamouda


Peine capitale pour les assassins Le tribunal criminel près la cour d?Alger a prononcé, hier, la peine capitale par contumace contre les cinq inculpés dans l?assassinat de l?ancien secrétaire général de l?UGTA Abdelhak Benhamouda. Le code de procédure pénale prévoit, en effet, dans ce cas de figure soit l?acquittement, soit la peine capitale. Le sort des assassins, âgés entre 25 et 30 ans au moment des faits, est à ce jour inconnu. Le procès s?est donc tenu uniquement en présence de la partie civile : la famille de Abdelhak Benhamouda. Dans la salle d?audience étaient présents son épouse et ses deux enfants. Leur avocat, Me Miloud Brahimi, a dénoncé dans sa plaidoirie le fait que l?UGTA et le RND ne se soient pas constitués partie civile. Il a estimé qu?il s?agit là d?une « grande défaillance » eu égard aux engagements de Abdelhak Benhamouda pour le monde du travail et à sa qualité de « fondateur moral » du RND, un parti créé en 1997 pour soutenir le programme de l?ex-président Liamine Zeroual. « La mort de Benhamouda est une catastrophe pour l?Algérie. Il est mort au service de l?Algérie, il appartient donc au peuple algérien tout entier de se constituer partie civile », a-t-il ajouté. Par ailleurs, le tribunal a décidé de préserver les droits civils de la famille Benhamouda. Ce qui signifie qu?elle peut rouvrir le dossier, si les personnes reconnues coupables sont arrêtées un jour. Aussi, l?avocat de la partie civile n?a pas manqué d?évoquer toujours dans sa plaidoirie, la question de l?amnistie : « Il y a un mois, pendant le grand débat sur l?amnistie, un journaliste m?avait demandé si Lambarek Boumaârafi devrait en bénéficier. A mon tour, je pose la question : est-ce que les assassins de Abdelhak Benhamouda devront être amnistiés ? » Abdelahak Benhamouda fut assassiné le 28 janvier 1997 dans la cour du siège de l?UGTA. Déguisés en écoliers, ses assassins l?avaient criblé de balles. L?un de ses gardes du corps y avait également laissé la vie. Sachant qu?il était ciblé, Abdelhak Benhamouda ne se rendait que rarement à la Maison du peuple. Depuis 1988, année qui a vu l?avènement du pluralisme politique, syndical et médiatique, Abdelhak Benhamouda s?était distingué par ses positions politiques. Parallèlement à ses activités syndicales, il prit la tête du Comité national pour la sauvegarde de l?Algérie (CNSA), qui avait demandé en janvier 1992 l?annulation du second tour des élections législatives, remportées par le FIS dissous. En raison du combat de Benhamouda contre le terrorisme, Me Brahimi estime que l?Algérie se serait portée beaucoup mieux s?il était resté en vie.
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