Algérie

Bengrina discourt dans une salle à moitié vide



Prévu au Centre culturel Ben Badis (ex-UP) situé en plein centre-ville de Constantine, le meeting du candidat à la magistrature suprême Abdelkader Bengrina a été délocalisé à la dernière minute vers la Maison de la culture Malek-Haddad, située à proximité de l'hôtel militaire.En effet, toutes les sorties et les entrées du quartier "Les combattants" ont été fermées par les fourgons de police et aucun véhicule ne pouvait passer. Aussi, tous les accès à la Maison de la culture ont été totalement quadrillés par un impressionnant dispositif sécuritaire. Au centre-ville de Constantine où Bengrina devait, selon le programme initial, prendre un bain de foule, un dispositif sécuritaire des plus dissuasifs a été déployé, afin d'empêcher d'éventuelles perturbations des activistes du hirak hostiles à l'élection du 12 décembre et aux candidats qui y concourent. Clairsemé, l'auditoire composé du staff du candidat, de journalistes et d'ex-militants du MSP, assistera à un discours décousu et furtif de près de quinze minutes durant lesquelles l'orateur avait du mal à enchaîner les idées et/ou les phrases à même de convaincre les électeurs potentiels. Néanmoins, le candidat à la présidentielle, qui a dénoncé la résolution du Parlement européen concernant l'Algérie en la qualifiant "d'ingérence inacceptable dans les affaires internes de l'Algérie. Un pays libre et souverain dans ses décisions", aura au moins reconnu cette vertu du rejet de toute ingérence étrangère dans les affaires internes de l'Algérie au hirak, "les Algériens étant favorables à une phase de transition et hostiles à la tenue de l'élection présidentielle du 12 décembre", selon ses dires. "C'est aux Algériens et à eux seuls de décider du présent et du futur de leur pays''. Dans son discours, Bengrina aura au moins reconnu la position du hirak vis-à-vis de l'élection présidentielle du 12 décembre prochain. Il a également salué, par la même occasion, l'action de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA) qui a organisé, hier, samedi à Alger, une marche par laquelle les participants ont dénoncé l'ingérence du Parlement européen dans les affaires internes de l'Algérie. En revanche, Bengrina étonnera en annonçant qu'il procédera dès la première semaine de sa prise de pouvoir, au cas où il serait élu, à la généralisation de l'usage, à tous les niveaux, de la langue arabe et qu'il fera de la ville hôte, Constantine en l'occurrence, un pôle scientifique, à l'instar d'autres pôles à travers le pays pour divers secteurs.

Ines Boukhalfa


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