De notre envoyé spécial, Karim Aimeur
Après avoir annulé une activité , mercredi, dans la ville de Médéa, le candidat islamiste à l'élection présidentielle, Abdelkader Bengrina, a été contraint d'annuler un meeting prévu, hier vendredi, dans la ville de Bordj-Bou-Arréridj. Dans l'après-midi, il était à El-Eulma (Sétif ), où il a animé un meeting dans la salle omnisports de la ville.
Bengrina a évité ainsi le chef-lieu de la wilaya de Sétif, où une marche à l'occasion du 41e vendredi de Hirak s'est déroulée au moment où il prononçait son discours.
Dans ce pôle commercial que le candidat islamiste veut élever au rang de wilaya, le meeting s'est tenu en présence de quelques centaines de personnes. Quelques jeunes ont été évacués de la salle avant le début de la rencontre alors que d'autres l'ont été en pleine intervention de Bengrina.
Ce dernier a dénoncé la résolution du Parlement européen sur l'Algérie, saluant le communiqué du ministère des Affaires étrangères qui a condamné une ingérence dans les affaires du pays. «Même si je ne suis pas avec le gouvernement de Bedoui», a-t-il précisé. Il a affirmé qu'il ne pourra pas oublier ceux qui ont volé l'argent du peuple, perverti la vie politique et répandu la corruption.
S'adressant aux opposants aux élections, il leur dira qu'ils sont dans leur droit mais qu'ils n'ont pas le droit de l'agresser, affirmant que l'urne tranchera.
Avant-hier jeudi, il a fait une tournée plutôt calme dans les ville de Chlef et Aïn Defla, où aucune manifestation n'a été organisée pour contester sa venue mais l'indifférence était totale dans les deux villes. Les citoyens vaquaient à leurs occupations et le meeting à Aïn Defla s'est déroulé dans une salle de la Maison de la culture à moitié vide. Il a improvisé une marche dans la ville, sous le regard désintéressé des passants et des curieux. Dans ses interventions lors des meetings, il s'est attaqué au Parlement européen suite à l'adoption de sa résolution sur l'Algérie, rejetant toute ingérence étrangère dans les affaires du pays. A Aïn Defla, qui a vécu les affres du terrorisme, il s'est engagé, s'il est élu Président, à promouvoir la réconciliation nationale afin de cicatriser les blessures, soutenant que le projet n'était pas de Bouteflika. Il a estimé que l'Algérie est aujourd'hui divisée entre les partisans des élections et ceux de la transition, tout en soutenant que la transition est porteuse de danger pour le pays. Selon lui, la bande veut faire avorter les élections ou, à défaut, frauder, soulignant que la nouvelle Algérie n'acceptera pas la fraude électorale. « On est venu pour édifier un Etat fort sous le contrôle du peuple et des contre-pouvoir. On va soutenir l'opposition pour jouer son rôle de contre-pouvoir et on va soutenir la presse également qui ne subira plus le harcèlement et l'intimidation et le chantage à travers la publicité », a-t-il lancé.
Selon lui, la transparence des élections dépend de cinq conditions. Il s'agit de la poursuite du Hirak, de la participation massive aux élections, du rôle des médias qui doivent rapporter la vérité de ce qui se passe dans le pays, du rôle de l'instance d'organisation des élections qui doit être joué pleinement, et de la poursuite de l'accompagnement du Hirak par l'armée.
K. A.
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Posté Le : 30/11/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Karim Aimeur
Source : www.lesoirdalgerie.com