Algérie

Benghebrit aux syndicats et aux parents d'élèves



Benghebrit aux syndicats et aux parents d'élèves
La ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, a appelé les syndicats et les associations des parents d'élèves à apporter leur contribution pour l'édification d'une école algérienne de «qualité», au lieu de rester au stade des revendications.La ministre a affirmé, hier, lors d'une journée d'étude, organisée par l'Association nationale des parents d'élèves, à la bibliothèque nationale d'El Hama, à Alger, qu'aujourd'hui «on doit apprendre comment passer d'une culture de revendication à une culture de contribution». Nouria Benghebrit a jugé inconcevable le fait qu'on proteste pour des «petits problèmes» alors que certaines questions peuvent être résolues avec des actions de solidarité et la contribution de tous les acteurs de la société.Elle a ouvert une parenthèse, dans ce contexte, pour répondre à ceux qui ont fait état, à travers la presse, de manque flagrant d'équipement de chauffage, à travers 2.700 établissement, que «ce n'est pas la dimension matérielle qui aide à réussir.» Et de souligner que l'école, aujourd'hui, a besoin beaucoup plus de volonté que des moyens matériels.Et d'affirmer que généralement ceux qui ont de bons résultats sont ceux qui disposent de peu de moyens.Ayant été victime de «campagne de dénigrement» de la part de certains cercles hostiles à sa nomination, à la tête du département et hostile à sa politique de réforme de l'école, la ministre regrette que l'élève soit instrumentalisé. «Quand on voit des élèves avec des pancartes et quand on voit des élèves s'exprimer violemment et avec force, cela doit nous interpeller en tant qu'éducateurs, en tant que parent d'élève et en tant que société civile».Pour la ministre, «on doit tous s'unir pour instaurer un climat de fraternité entre les élèves, et un climat de confiance et de sérénité entre l'élève, l'enseignant et l'administration.»Elle a annoncé, dans la foulée, qu'il y a un nombre important d'associations de parents d'élèves mais leurs actions ne sont pas très visibles ou significatives, au sein de l'école. Et de prévenir : «si on ne resserre pas nos rangs et si on ne travaille pas en complémentarité et en union, l'avenir pourrait être plus horrible» prévient-elle.Elle a appelé les Associations des parents d'élèves à plus de contribution pour asseoir un climat de sérénité, au sein de l'école. Elle a, également, appelé les parents d'élèves à faire confiance et à respecter l'enseignant, même s'il y a certains dépassements qui sont parfois isolés. En ce qui concerne les mouvements de protestation que compte enclencher les syndicats de l'Education, dans le cadre de l'intersyndicale, la ministre a affirmé que ces derniers ont le droit de protester ou d'engager des mouvements de grève. Mais, elle a tenu à affirmer que son département, à travers, des institutions d'inspection et au niveau de tous les établissements, dispose d'un programme de rattrapage, en prenant en compte les quelques dysfonctionnement qui se sont déjà produits, dans certains établissements, en raison des grèves. Elle minimise en soulignant que ces dysfonctionnements ne concernent que certains établissements et certaines matières. Autrement dit, le taux de suivi de la grève à laquelle avait appelée l'intersyndicale était très faible. Pour ce qui est de l'avenir, la ministre a affirmé qu'elle fait confiance aux enseignants en les appelant à plus de sagesse pour ne pas priver les élèves de l'école.La problématique de la violenceTout en présentant ses condoléances à la famille du collégien assassiné près de son établissement, à Skikda, la ministre a fait part d'une «d'une extrême tristesse» par rapport «à ce fait, qui ne doit pas être considéré comme un fait anodin» a-t-elle précisé. Et d'affirmer que des mesures drastiques doivent être prises.» Mais pour elle, il doit y avoir une prise de conscience à l'échelon de la société.Nouria Benghabrit a affirmé, dans ce sens, que la problématique de la violence est une problématique transversale qui suppose que toute la société et bien entendu l'école et le système de l'Education s'impliquent pour la combattre. La ministre préconise l'aspect préventif pour lutter contre la violence dans les écoles et autour des écoles. «Nous sommes en train d'élaborer une stratégie nationale dans le cadre d'une commission avec les partenaires sociaux, dont l'objectif est de présenter des modalités d'anticipation.» Elle a affirmé que le résultat de ce travail sera présenté au cours du mois de février prochain.


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