Le ministère de l'Education nationale a annoncé qu'il lancera une stratégie nationale de formation au profit des enseignants et enseignants formateurs début décembre prochain. Le but étant d'atteindre une école de qualité. Sachant que 60% du personnel enseignant sont de nouvelles recrues qui ne sortent pas des écoles supérieures de l'enseignement.Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - Le secteur a recruté plus de 128 000 nouveaux enseignants entre 2015 et 2018. Ces nouvelles recrues représentent 60% sur l'ensemble de l'effectif enseignant qui compte au total 450 000 enseignants.
Suite à un départ massif à la retraite, le secteur de l'éducation a lancé une vague de recrutement sur concours pour combler le vide. Le problème, ces nouvelles recrues ne sont pas issues des écoles de l'enseignement et ne sont, donc, pas prêtes à l'emploi. Les écoles supérieures de l'enseignement, au nombre très réduit, n'arrivent plus à satisfaire les besoins du secteur qui compte plus de neuf millions d'élèves. Devant le déficit énorme en enseignants, le ministère de l'Education était obligé de lancer des concours au profit des diplômés universitaires de différentes spécialités.
Une solution temporaire, selon la ministre de l'Education, qui a indiqué que d'ici quelques années, le secteur puisera son personnel enseignant uniquement des écoles de l'enseignement, auxquelles elle tente de trouver une solution avec son collègue de l'enseignement supérieur.
En attendant, le ministère de l'Education a déjà initié un dispositif d'accompagnement des enseignants de 15 séances qui consiste à aider l'enseignant à la préparation des supports pédagogiques, des didactiques des disciplines et à la conception des sujets d'examen. Mais ces cycles de formation ne suffisent pas à donner le profil nécessaire à ces enseignants.
Les syndicats ont d'ailleurs dénoncé cette démarche. Selon eux, on ne pourra jamais former un enseignant en une quinzaine de jours.Boualem Ammoura, président du Satef, estime que ces nouveaux enseignants devront suivre une formation continue d'une année, au minimum.
C'est le cas actuellement, dit-il, pour les directeurs des établissements scolaires du moyen et du secondaire. «Pour devenir un directeur de collège ou de lycée, il faut impérativement suivre une formation continue d'une année, c'est aussi le cas pour les intendants, pourquoi les enseignants ne sont pas soumis à la même mesure '» se demande le syndicaliste qui rappelle qu'auparavant, pour occuper un poste d'enseignant au primaire, il faut d'abord suivre une formation de deux ans au niveau des instituts technologiques de l'enseignement.
Pour pallier le problème de la formation, la ministre de l'Education a décidé de la mise en place d'un plan stratégique de formation. Un plan aux normes de formation de qualité, a promis la première responsable du secteur, et qui s'étalera sur une durée de trois ans, soit jusqu'à 2022, qui sera axé sur la pédagogie, la didactique de la discipline et à d'autres thématiques qui relèvent de la pédagogie et du domaine de l'enseignement.
S. A.
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Posté Le : 29/11/2018
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Salima Akkouche
Source : www.lesoirdalgerie.com