Bengana Madani

La modestie fait la grandeur des hommes. Tel est l'adage qu'on attribue à Monsieur Bengana Madani. Natif d'Aïn Témouchent en 1931, il garde toujours sa forme athlétique, sa discipline de sportif racé.Il a débuté en pratiquant la boxe depuis le début des années quarante au même titre que ses congénères Benaglia, Kiki et les autres car la boxe était à la mode. En 1949, il a joué la finale du championnat de l'Oranie devant l'Oranais Benarba. «J'étais pronostiqué gagnant par l'ensemble des techniciens. Malheureusement, j'ai été battu. Très énervé, je n'ai pu supporter la défaite, ma mère me recommanda d'arrêter définitivement la boxe», dira en substance M. Madani. Ensuite, il adhéra au club de football, l'USMT où il resta de 1952 à 1956. Après, il se dévoua à la lutte gréco-romaine en France.Au lendemain de l'indépendance, il se reconvertit à la culture physique, il a formé énormément d'athlètes et donna des conseils pédagogiques et sportifs aux jeunes pratiquant le sport. Son amour pour le sport le propulsa à l'haltérophilie. M. Madani se souvient, comme si cela datait d'hier, de ses amis sportifs d'Alger, les Mokhtari, Lemdani et d'Oran, Boudahri et le surnommé Philip et le Annabi Mokhtari. Parmi ses élèves, M. Mekkid Abdelkader en témoigne : «C'est un grand Monsieur qui a formé de grands sportifs témouchentois.Il était également l'un des gouverneurs de la ville d'Aïn Témouchent lors de l'indépendance.» En 1968, il fut désigné directeur sportif du club footballistique CRT. La population témouchnetoise garde un joli souvenir de ce modeste homme sportif et éducateur qui a été présenté, en 1963, comme l'élite sportive au ministre de la Jeunesse et des sports, par Bouteflika lors de sa visite à Aïn Témouchent.