Il a plaidé pour un dispositif plus répressif pour protéger les deniers publicsIl promet de réviser la législation contre la corruption en durcissant la peine contre les corrompus et en protégeant les témoins.Le candidat Ali Benflis a animé son 5e meeting, hier, au niveau de la salle de conférences de la Maison de la culture Moufdi-Zakaria de la ville de Ouargla devant une assistance nombreuse. Après celui tenu à Blida et Adrar.Toujours en dialogue continu et en osmose avec son public, Ali Benflis a complètement rejeté «la thèse de la main étrangère» ou une quelconque «ingérence», qui serait derrière les manifestations des chômeurs à Ouargla, notamment les événements tragiques survenus dans la wilaya voisine de Ghardaïa.«Le recours à ce genre de zigzag ne tient plus la route aujourd'hui» car aux yeux de l'ex-chef de gouvernement, «ces faits qu'on n'a pas vu venir, expriment et traduisent un marasme social et une crise profonde et multidimensionnelle. Tous ces événements sont dus plutôt au manque d'anticipation doublé d'une mauvaise gestion des autorités publiques». «L'Etat en assume toute la responsabilité parce qu'il n'a pas assumé ses missions dans la protection des biens et des personnes», indique-t-il.Adoptant un ton offensif à l'égard de son principal rival, sans toutefois le citer, M.Benflis, avertit que «s'il l'on a échoué à redresser la situation pendant 15 ans, on ne pourra que l'aggraver davantage durant un mandat supplémentaire qui ne saurait être que de trop».Dans le même ordred'idées, l'ex-ministre de la Justice promet de réviser la législation contre la corruption en durcissant la peine contre les corrompus et en protégeant les témoins. Il a plaidé pour un dispositif plus répressif pour protéger les deniers publics. Ali Benflis, candidat indépendant à l'élection présidentielle du 17 avril prochain s'est engagé au cas où il serait élu à «réviser la loi sur la corruption, car elle met sur le même pied d'égalité celui qui vole un dinar et celui qui détourne des milliards de dinars des caisses de l'Etat».Tout en dénonçant la tutelle insoutenable du secrétaire général sur l'Assemblée populaire communale, du wali et de l'APW, et en somme de l'Exécutif sur les assemblées élues, il affiche sa volonté de réviser «le Code de la commune et de la wilaya pour libérer les élus locaux, ainsi que les Parlementaires». Et d'ajouter «ni le gouvernement ni la présidence n'aura le droit de s'immiscer dans les affaires des représentants du peuple».Ali Benflis a également prôné «la nécessité d'opérer un nouveau et profond découpage administratif, notamment dans les vastes wilayas du Sud». Le nouveau découpage administratif préconisé par Ali Benflis vise à mieux maîtriser la gestion des collectivités locales, de créer de nouvelles communes, de nouvelles wilayas et d'ériger une démocratie locale participative.Par ailleurs, il estime que face au chômage sévissant au sud et au nord du pays, la mise en oeuvre d'une économie productive s'impose. Il s'agit de relancer l'agriculture, l'industrie et le tourisme en encourageant «l'investissement dans tous les secteurs, à travers la prise de mesures incitatives comme la réduction des frais de l'électricité, la réduction des impôts» et la facilitation des crédits bancaires. Enfin, il a promis également de permettre aux jeunes l'accès aux postes de responsabilité et leur intégration dans les centres de décision au niveau local et national.
Posté Le : 26/03/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Mohamed BOUFATAH
Source : www.lexpressiondz.com