Benflis promet la dissolution de l'APN et une économie sociale

Dissolution de l'Assemblée populaire nationale (APN), révision du statut du SENAT, élaboration d'une nouvelle Constitution, transformation du Conseil Constitutionnel en Cours Constitutionnel et refonte globale de l'Etat sont le noyau du programme politique du candidat à l'élection présidentielle prochaine, Ali Benflis qui a rendu public son programme après la confirmation de sa candidature par le Conseil Constitutionnel.Le président du parti politique Talaie Al Houryate a pavé la voie au retour à un Etat de droit, démocratique et une économie sociale du marché afin de réduire l'impact de la crise politico-économique qui secoue le pays depuis plusieurs années et qui s'est aggravée depuis quelques mois. Il a fait de la réforme politique et sociale sont cheval de bataille. Des propositions qui expriment l'hégémonie compétitive de son programme contre toute influence ou manipulation du mouvement populaire qui a inspiré son programme électoral, différent du classique qu'il a l'habitude de concocter lors des précédentes élections présidentielles. Il mise, au préalable, sur la remise à niveau et la restructuration des administrations publiques et des institutions de l'Etat afin de leur offrir plus de liberté dans l'exercice de leur prérogative et surtout pour se rapprocher du citoyen.
De toute évidence, la priorité du programme de Benflis est donnée à l'Etat-citoyen et à la restructuration du système judiciaire avant de s'attaquer aux enjeux socio-économiques qui sont une priorité à mettre dans son agenda s'il venait à être élu à la tête de l'Etat. Il compte adopter la même approche pour le redressement du secteur judiciaire qui constitue sa conviction majeure pour instaurer un Etat de droit libre et démocratique. Pour ce faire, il prévoit le renforcement du rôle de la magistrature suprême qui devra gérer la carrière des magistrats loin de toute immixtion et ingérence dans leur affaire.
C'est l'unique solution, selon Benflis pour garantir l'indépendance de la justice ainsi que les libertés citoyennes. Evoquant l'importance de promouvoir l'approximation de la justice pour garantir les libertés fondamentales, en l'occurrence, la liberté d'expression. Estimant à cet effet, que « l'importance de promouvoir un environnement médiatique professionnel, indépendant et pluriel afin de sauvegarder la liberté d'expression, lit-on dans le premier chapitre du programme qu'il a consacré en majeure partie aux changements politiques et judiciaires.
Création d'un Haut-Commissariat à la planification
Quant au deuxième chapitre de son programme, il est consacré au développement de l'économie socialiste du marché à travers l'éradication du phénomène de la bureaucratie qui accable les institutions économiques et les établissements financiers. « Il s'agira de lever les contraintes et lourdeurs administratives pesant sur l'acte économique », relève-t-on de ce texte, dans lequel il énumère les différentes étapes et propositions visant à réinstaurer le modèle économique socialiste à travers les réformes structurelles de l'économie plus vigoureuse. Pour plus de visibilité, Ali Benflis compte créer un Haut-commissariat à la planification qui « bénéficiera d'une large autonomie administrative. Il est appelé à jouer un rôle d'orientation de l'action du Gouvernement en matière économique et sociale », a-t-il inscrit dans son programme.
Autres mesures citées, celles relatives à l'assainissement financier et bancaires, le candidat à la présidentielle, prévoit une multitude de réformes du secteur fiscal et bancaires dont la majeure partie concerne la suppression progressive de la TVA, la révision à 50% de l'ABS et de la fiscalité pétrolière à 50% du budget de l'Etat à l'horizon 2024. Ce sont les aspirations phares de M. Benflis qui table, également, dans son agenda électoral sur l'élaboration d'un pacte social définissant les libertés et responsabilités des citoyens dans la société.