Algérie

Benflis plaide encore son option



Le président de Talaie El-Houriat, Ali Benflis a réitéré hier sa "profonde conviction" que la tenue de l'élection présidentielle dans les meilleurs délais reste "la voie la moins longue, la moins risquée et la moins coûteuse pour le pays" sur tous les plans. "En mon âme et conscience, je suis intimement convaincu que la voie de la présidentielle est la voie la moins longue, la moins risquée et la moins coûteuse pour le pays politiquement, sécuritairement, économiquement et socialement", a-t-il affirmé dans un entretien accordé au quotidien Le Soir d'Algérie.Ali Benflis a réfuté, dans ce contexte, les allégations sur l'existence d'un deal entre lui et l'état-major de l'armée, soulignant qu'il "n'est pas un rallié tardif à l'option de la présidentielle" et qu'il en a été "l'un des précurseurs". Evoquant la voie et les moyens de la réalisation effective de l'objectif global de changement de régime auquel aspirent les Algériens, le président de Talaie El-Houriat a réaffirmé sa préférence pour l'option de la présidentielle aux dépens de la Constituante, même s'il reconnaît qu'"aucune de ces deux voies et aucun de ces deux moyens n'offre à lui seul de certitudes absolues quant au changement de régime ou à son maintien".
"La présidentielle n'est pas intrinsèquement destinée à reproduire le régime en place, tout comme la Constituante n'est pas intrinsèquement munie du pouvoir de le changer par un coup de baguette magique. Et l'inverse est tout aussi vrai", a-t-il soutenu. Il a estimé, à ce propos, que "la rupture radicale, le changement de régime politique, la transition démocratique et la nouvelle Constitution de la République peuvent provenir tout autant de la présidentielle que de la Constituante". "La différence entre les deux options n'est pas là, elle est ailleurs. Je résume cela en deux phrases simples et intelligibles.
La présidentielle est la voie de sortie de crise la moins longue, la moins risquée et la moins coûteuse pour le pays. La Constituante, en revanche, est la voie la plus longue, la plus dangereuse et la plus coûteuse", a-t-il plaidé. Soulignant la nécessité de trouver une solution durable et définitive à la crise actuelle, Ali Benflis a mis l'accent sur l'importance de "donner sa chance au dialogue national". "Il ne faut pas se cacher la vérité et admettre que l'échec du dialogue national ferait véritablement entrer le pays en territoire inconnu et l'exposer à des dangers redoutables", a-t-il averti.
Il a regretté, enfin, le retard pris dans la constitution du panel de personnalités à l'effet d'ouvrir un dialogue national. Pour Ali Benflis, "sans des mesures d'apaisement et de confiance, il y a tout lieu de craindre que le dialogue national ne vienne s'ajouter, à son tour, à la liste déjà fournie des occasions que le règlement de la crise actuelle aura manquées. Les conséquences en seraient alors incalculables".

APS


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