Algérie

Benflis, Makri et Belabbès réagissent aux déclarations de Gaïd Salah



? Les premières déclarations des partis politiques au communiqué du samedi 30 mars 2019 du ministère de la Défense nationale (MDN), dans lequel l'ANP rappelle sa position «immuable» à savoir que «la solution de crise ne peut être envisagée qu'à travers l'activation des articles 7, 8 et 102», sont venues de Ali Benflis, président de Talaie El Hourriyet, Abderezzak Makri, président du MSP et Mohcine Belabbès président du RCD.«Le communiqué rendu public, hier, par le Haut Commandement de l'Armée nationale populaire tire la sonnette d'alarme et appelle l'attention du peuple algérien sur la gravité de la situation actuelle», estime Ali Benflis dans une déclaration rendue publique, hier.
«Le Haut Commandement de l'Armée nationale populaire a réaffirmé son attachement à une sortie constitutionnelle de cette impasse. Il a proposé comme cadre constitutionnel à cette sortie de crise une mise en ?uvre combinée des articles 7, 8 et 102 de la Constitution. Lorsque la survie de l'Etat national est en jeu, elle prend le pas sur toutes les autres considérations quelle qu'elles soient», ajoute le communiqué de Benflis. Pour le président de Talaie El Hourriyet, «le mérite de cette démarche» de l'ANP est «qu'elle répond à une demande populaire pressante mais elle tient surtout à la trajectoire dans laquelle elle s'inscrit, celle de la défense de l'Etat national et des buts de la révolution démocratique pacifique». «Dans ce contexte, je tiens à souligner le choix fait par le Haut Commandement de l'Armée nationale populaire de situer sa contribution au règlement de la crise actuelle, dans les limites permises par un ordre constitutionnel que les forces extra-constitutionnelles s'emploient à rendre inopérant. Ce choix, malgré toutes les difficultés qu'il peut rencontrer, témoigne du caractère républicain de nos forces armées», dit-il encore.
Pour Ali Benflis, la «référence à l'article 28 de la Constitution», dans le communiqué du MDN «est loin d'être anodine». «Lorsque l'indépendance et la souveraineté nationales sont menacées par un effondrement généralisé des institutions, la mission de préservation de l'Etat national est pour tous un devoir sacré».
Sur sa page Facebook, Abderrezak Makri, a commenté hier le communiqué du MDN affirmant, au nom du MSP : «Nous sommes avec l'armée en tant qu'institution constitutionnelle dans le cadre de ses obligations constitutionnelles».
«Nous accompagnons les militaires dans la recherche d'une solution, d'un consensus national et d'une transition démocratique en douceur, sans contrôle du pouvoir politique» dit-il, précisant que son parti est «avec le mouvement populaire pour incarner la volonté populaire».
«Nous sommes avec la demande populaire de mettre fin à l'ère du Bouteflika avec ses symboles, hommes d'affaires, réseaux, clients, relations suspectes et ses effets dévastateurs sur l'économie, la richesse nationale, les institutions, l'identité et les valeurs nationales».
Cependant, Makri affirme être «contre l'implication de l'institution militaire dans les affaires politiques et son contrôle dans les équations électorales». «Nous sommes contre le retour de l'état profond qui ravage le pays depuis de nombreuses années, fondé sur le trucage électoral, l'oppression des partis sérieux, la destruction de la société civile et la corruption des institutions médiatiques», a-t-il ajouté.
Commentant les déclarations de Gaïd Salah, le président du RCD, Mohcine Belabbès, a publié, samedi soir, sur sa page facebook, qu' «une rencontre qui se serait tenue à Zeralda et à laquelle auraient pris part l'ex-patron du renseignement et le frère de celui qui s'entête à ne pas démissionner l'a (Gaïd Salah) contraint à une réunion d'urgence avec d'autres responsables militaires présents au centre du pays». Selon Mohcine Belabbès, «le manque de courage de citer les personnes qui se sont réunies laisse supposer que la partie n'est pas gagnée pour lui. Heureusement que le peuple est déterminé à défendre notre patrie». Et d'ajouter que «la gravité de la situation exige de la transparence de la part de Gaïd Salah et non des sous-entendus».


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