Algérie

Bénéficiaires de terrains à Corso : L'APC et l'AGRF accusées de blocage



Une affaire de lots de terrain au niveau de la Zone d'aménagement urbain (ZAU) de Corso défraye tout bon sens tant elle traîne depuis 1996. Des citoyens ont obtenu des lots de terrain auprès de l'agence foncière de la wilaya qui, après densification, a créé 11 coopératives de 130 lots.Les bénéficiaires ont, dans la plus grande légalité, obtenu des actes de propriété et des livrets fonciers. Une convention entre l'agence foncière et l'APC prévoyait que les travaux de VRD soient à la charge de cette dernière. Sauf que l'APC n'a pu honorer son engagement et finalement, c'est à l'agence qu'échoit cette responsabilité.
Par ailleurs, une trentaine d'autres bénéficiaires étaient prévus au niveau de la plage par la mairie en 1989 dans le cadre de la réserve communale. Un simple acte administratif leur avait été remis. Finalement, faute de terrain, ils ont été transférés vers la ZAU. Un désaccord avait surgi et l'affaire a été traitée par la justice qui donna entièrement raison aux bénéficiaires. Devant les lenteurs de la mairie d'appliquer la décision de justice, un rassemblement des 30 bénéficiaires délaissés empêcha l'agence foncière d'entamer les travaux de VRD.
En février dernier, le wali avait donné instruction à la mairie de délibérer dans l'urgence la désignation des terrains pour les contestataires et permettre, ainsi, aux travaux de VRD des 130 de se poursuivre. «Jusqu'à aujourd'hui et après avoir tenu 4 délibérations sur d'autres sujets, la mairie n'a pas daigné délibérer sur le transfert des 30», précise un membre de l'association des bénéficiaires. Selon, M. Hamlat, vice-président à la mairie de Corso, «un lot de terrain à Berahmoune de 200 lots est prévu pour recevoir aussi ces 20 bénéficiaires. Mais, l'assemblée prendra tout son temps.
Il est vrai qu'il y a eu l'instruction du wali. Toutefois, les élus ne sont pas des fonctionnaires. L'assemblée communale est souveraine. Quant à l'agence foncière, elle n'a qu'à user de la force publique pour poursuivre les VRD. Elle n'a pas à les conditionner par les délibérations de la mairie sur le cas des 30 autres bénéficiaires». Dans toute cette affaire, les bénéficiaires (130 + 30) sont munis de documents légaux renforcés par un jugement de la cour de justice mais des responsables locaux, mairie et agence foncière, se rejettent la balle et diffèrent l'exécution aux calendes grecques. Pour les bénéficiaires, «on veut noyer le poisson et gagner du temps pour décourager certains et les remplacer par d'autres. D'ailleurs, la mairie joue déjà sur les chiffres (20 au lieu de 30). En fait, nous sommes pris en otages .
Un sentiment largement partagé.


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