Mohamed Benchicou a publié récemment aux éditions Inas (Alger) un recueil de poèmes intitulé Je pardonnerai' et autres poèmes. Des poèmes tous écrits dans la prison d'El Harrach entre 2005 et 2006.
Certes, la prison déshumanise, étouffe, détruit l'homme, mais elle peut servir de terreau pour les envolées lyriques, de thébaïde pour être en face de soi, se mesurer à soi-même. Dans Je pardonnerai' défilent des noms de lieux et de personnes. Chacun d'eux traduit une mémoire, de la sagesse, des expériences individuelles et collectives qu'on arrache comme signe d'espoir à la patrie des morts. Des noms et des lieux qui rappellent à quel prix s'arrache la liberté. Une liberté qui dévore ses enfants et qui profite à ceux à qui elle fait peur, qui la combattent, ceux qui bâillonnent les voix qui crient : liberté. Dans le sillage des mots, des mémoires en solitude mettant en lumière le parcours d'un homme ou d'une femme, qui sont la société.
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Posté Le : 08/06/2008
Posté par : sofiane
Ecrit par : R. C.
Source : www.elwatan.com