Benbouzid veut une usine d'ordinateurs pour les écoles

Le ministre de l'Education nationale a annoncé, hier, que son département est en train d'étudier avec le gouvernement et le ministère de la Promotion des investissements et de l'Industrie, la possibilité d'installer une usine de montage de micro-ordinateurs pour équiper tous les établissements scolaires du pays.

Boubekeur Benbouzid, ministre de l'Education, a affirmé hier, lors d'une réunion d'évaluation des résultats du baccalauréat, avec les directeurs de wilaya de l'éducation, que le manque d'outils informatiques dans les écoles est dû essentiellement à un problème de financement. Mais, il précise que son département a déjà entamé des discussions avec le Chef du gouvernement et le ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements, pour la concrétisation d'un projet commun. Un projet qui porte sur l'installation d'une usine de montage des micro-ordinateurs destinés, dans un premier temps, aux établissements scolaires qui enregistrent un déficit. « Le montage des micro-ordinateurs dans notre pays nous permettra d'acquérir ces outils à des prix raisonnables » a-t-il précisé dans son intervention. Tout en défendant sa réforme, le ministre de l'Education a annoncé avec fierté les moyennes records avec des mentions « excellent », enregistrées au bac 2008. « Nous avons enregistré, pour la première fois, la mention excellent et ce, pour trois candidats » a-t-il indiqué, en ajoutant qu'il y a eu « augmentation du nombre des mentions « très bien » qui est passé de 236 en 2007 à 1.106 en 2008». Le ministre de l'Education est revenu sur le taux de réussite au bac en affirmant que le pourcentage des deux systèmes, l'ancien et le nouveau, a atteint 53,19%, précisant que le taux de réussite du 1er bac de la réforme a atteint 55,04%.

Si le ministre a focalisé beaucoup plus sur le bac de la réforme, c'est parce qu'il considère que le bac de l'ancien système n'est qu'une session de rattrapage en précisant que l'ancien régime est en extinction.

Très fier des résultats obtenus, il déclare que son département oeuvre à atteindre 70% de taux de réussite au bac d'ici cinq à six ans.

Pour ce qui est des écoles privées, le ministre a indiqué que le taux de réussite est de 32,61% pour le nouveau système et 47,55% pour l'ancien. Bien que le ministre se soit montré fier de ses réformes et des résultats, il a cependant affirmé, devant les directeurs, qu'il est nécessaire d'analyser quelques fausses notes enregistrées au cours de cet examen. Le ministre a relevé, à titre d'exemple, le problème de l'absentéisme. « Nous avons noté l'absence de 31.681 élèves au bac normal ainsi que de 28.157 candidats libres », a-t-il indiqué, en incitant les directeurs des lycées à analyser cette situation pour connaître les raisons afin d'y remédier. Le ministre a également évoqué des cas de tricherie qui sont au nombre de 438 cas avec des cas d'usurpation d'identité signalés. Le ministre a également appelé les responsables de son secteur à étudier les résultats des examens du bac, wilaya par wilaya et lycée par lycée. « Nous avons des lycées qui ont enregistré des taux de réussite de 100% alors que d'autres ont enregistré un taux de 5,45%. Il faut impérativement chercher les causes », a-t-il recommandé.

Le ministre a annoncé, dans ce sens, que les wilayas qui ont obtenu de meilleurs résultats sont Alger, Constantine et Tizi Ouzou. Enfin, sur le plan technique, le déroulement de l'examen du bac a coûté à l'Etat 200 milliards de centimes, avec une rallonge de 40 milliards de centimes qui sera ajoutée pour récompenser les meilleurs candidats qui sont, cette fois, assez nombreux.