Algérie

Benbouzid rencontre les parents d'élèves Un bac à la carte


Le ministre de l'Education nationale Boubekeur Benbouzid a rejeté toute discussion sur la possibilité d'organiser une deuxième session du bac. Il a précisé hier devant les 48 membres de la fédération des associations des parents d'élèves que toutes leurs revendications seront prises en charge, excepté une deuxième session. «Il n'y aura ni deuxième session du bac, ni rachat». Telle est la première réaction du ministre, à le lecture d'une lettre de revendications comportant huit points, rédigée par les membres de la fédération des associations des parents d'élèves. Une lettre qui lui a été remise hier par le président de ladite fédération, Hadj Dellalou, lors d'une rencontre ayant regroupé le ministre de l'Education et les membres de la fédération, représentant les 48 wilayas du pays. Le ministre persiste pour dire que «la deuxième session du bac a été supprimée depuis la nuit des temps, et je ne reviendrais pas sur ma décision». «Pourtant, des sessions de rattrapage du bac se font en Tunisie, au Maroc et même en France», rétorque Hadj Dellalou. Le ministre revient pour dire «une deuxième session est à oublier», rappelant aux membres de la fédération que le taux de réussite au bac depuis la suppression du rachat et de la deuxième session s'est beaucoup amélioré. «On est passé de 12% de reçus au bac avec 70% rachetés en 1993, à plus de 53% de reçus sans rachat pour l'an dernier», a-t-il argumenté. Le premier responsable du secteur de l'Education a rappelé la nécessité de préserver la qualité du bac algérien, notamment sur le plan international. Et pour rassurer les élèves et leurs parents, le ministre a annoncé qu'il y aura deux sujets au choix pour chaque épreuve avec 15 minutes de plus dans la durée de chaque épreuve, pour que les élèves prennent suffisamment de temps de choisir le sujet. Le ministre a rappelé en outre «que les sujets du bac ne porteront que sur les programmes réellement réalisés» en précisant que la commission nationale de suivi des programmes sera davantage renforcée par la présence des parents d'élèves, et ce, pour faire un état des lieux sur ce qui a été réalisé dans chaque établissement et chaque wilaya. Un autre point acquis, celui relatif à la méthode d'approche par compétence, qui selon le ministre «ne sera pas appliquée cette année». Les membres de la fédération des parents d'élèves ont affirmé devant le ministre qu'ils ne sont pas contre la réforme ou contre «l'approche par compétence», mais ils ont réclamé du ministre «de donner les moyens à sa politique». Autrement dit, d'équiper les laboratoires et les salles des travaux pratiques de livres, de micro-ordinateurs et de connexion à Internet. Mais bien évidemment, avec un programme moins volumineux que le programme actuel. Les membres de la fédération ont expliqué au ministre que ni les enseignants ni les élèves n'arrivent à maîtriser cette nouvelle approche. Le ministre a également promis un renforcement des cours de soutien pour les élèves des classes terminales. Malgré une certaine satisfaction, les membres de la fédérations des parents d'élèves ont demandé une révision du programme du point de vue du volume pas uniquement pour les classes de terminale, mais aussi pour les élèves dès la cinquième année du primaire. «Il y a six projets, rien pour la langue française, et l'ensemble des enseignants attestent qu'il est impossible de terminer le programme d'ici la fin de l'année», a souligné un membre de la fédération en sollicitant le ministre pour revoir certains points dans la nouvelle réforme. «Vous avez dit, vous-même monsieur le ministre, que cette réforme n'es pas le Coran», a-t-il déclaré. Des bureaux et des budgets pour les associations des parents d'élèves


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