Jadis, l'Algérie construisait des écoles primaires en masse. Mais sans réelle vision ni stratégie d'avenir. Alors, quand les élèves de ces écoles primaires ont accédé au palier moyen, il n' y a pas eu assez de places pour les accueillir. La faute aux infrastructures du cycle secondaire qui n'ont pas suivi celles, du primaire. Pour éviter de tomber dans ce piège pour ce qui est du cycle secondaire, le ministre de l'Education nationale Boubekeur Benbouzid a affirmé, jeudi à partir de Skikda, que son département a «tout prévu pour permettre la réussite du système de vases communicants devant être mis en oeuvre à partir de la prochaine rentrée scolaire avec la réception d'un afflux de 30% d'élèves passant du palier moyen au secondaire». Il a assuré à ce propos que toutes les directions de l'éducation du pays ont déjà établi la cartographie des établissements d'enseignement secondaire devant être réceptionnés pour pallier les éventuels déficits pouvant être signalés en la matière. Il a ajouté que son ministère a tout mis oeuvre pour la réception d'un «maximum de places pédagogiques» d'ici à la prochaine rentrée 2012-2013. Une façon donc pour le ministre de rattraper les erreurs du passé, qui ont cependant été causées par une conjoncture particulière. Mais la question qui se pose est la suivante: ces infrastructures seront-elles suffisantes pour accueillir tous ces futurs lycéens' Ou va-t-on avoir droit à une crise du «lycée» comme c'est le cas à l'université' En tout cas, le ministre semble confiant et, contrairement à son collègue de l'enseignement supérieur, il prend ses précautions à l'avance. Ce qui est de bon augure pour l'avenir de nos lycées. Par, ailleurs, le ministre a exprimé sa «satisfaction quant au taux national atteint en matière de prise en charge des rationnaires au nombre de 7 millions d'élèves». Il a cependant insisté sur la nécessité de recouvrer les frais de restauration auprès des élèves issus de familles aisées. Aussi, Benbouzid a indiqué qu'un «programme spécial» destiné au recyclage des enseignants ayant été recrutés à des postes qui ne correspondaient pas à leurs branches de formation sera lancé à partir de l'année prochaine. «Cette opération de réadaptation, devenue indispensable dans le processus des réformes scolaires en cours en Algérie, permettra aux enseignants ciblés d'assurer une meilleure qualité d'enseignement», a-t-il souligné, précisant qu'environ 50 000 enseignants, entre titulaires et contractuels, enseignent des matières qui «n'ont rien à voir avec leurs diplômes universitaires». Le ministre de l'Education a néanmoins rappelé que son département était en «phase de collecter toutes les informations nécessaires à ce sujet pour affronter l'étape de réinsertion des enseignants concernés avec succès». «Il ne nous est pas permis de faire de l'avenir de nos enfants une affaire secondaire», a-t-il conclu.
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Posté Le : 03/03/2012
Posté par : archives
Ecrit par : Walid AIT SAID
Source : www.lexpressiondz.com