Algérie

Benbouzid insiste à Tizi Ouzou sur la réussite de ses réformes



Benbouzid insiste à Tizi Ouzou sur la réussite de ses réformes
De notre correspondant à Tizi Ouzou
Malik Boumati

Le ministre de l'Education nationale, Boubekeur Benbouzid, ne rate aucune occasion pour répondre aux détracteurs des réformes engagées par son département dans le système éducatif. Après Mascara, Tipaza et Boumerdès, c'est au tour de Tizi Ouzou d'accueillir un ministre qu'on dit partant et totalement offensif dans la défense de ses réformes de l'école algérienne. «N'en déplaise à ceux qui affirment le contraire, les réformes que nous avons initiées sont une réussite et les résultats dans les wilayas de Tizi Ouzou, Mascara et Relizane sont une preuve», a dit Benbouzid jeudi dernier à Larbaâ Nath Irathen où il s'est rendu au centre d'examen du baccalauréat du lycée Illouli.C'est une véritable offensive que mène le ministre de l'Education nationale dans la défense de ses réformes. Une offensive qui a pris l'examen du baccalauréat comme prétexte, comme une opportunité qui l'a mené vers plusieurs wilayas du pays dans le but de superviser le déroulement des épreuves et réitérer, à chaque fois, la réussite des réformes qu'il a lancées depuis quelques années. «Haba man haba, wa kariha man kariha», a lancé Benbouzid dans la région de Larbaâ Nath Irathen où il a, par ailleurs, procédé à l'inauguration, en tant que membre du gouvernement, de la fête de la cerise dans sa septième édition. Avant de rallier la localité de Larbaâ Nath Irathen, le ministre de l'Education nationale a visité deux centres d'examen, en l'occurrence celui du CEM Mouloud-Feraoun et celui du lycée Fatma-N'Soumeur. Dans ce dernier établissement, il a donné le coup d'envoi à l'épreuve du matin. Il a particulièrement constaté la vétusté de cet établissement qui a un cachet historique dans la mesure où il a connu la grève de l'Ugema durant la Guerre de libération nationale, en tant que seul lycée de l'époque dans la région. Il était également le symbole du développement de l'éducation dans notre pays au lendemain de l'indépendance. Benbouzid décidera sur place l'octroi d'une enveloppe de dix (10) milliards de centimes pour la réhabilitation de l'établissement. Par ailleurs, le ministre de l'Education a évoqué la question de Tamazight, sans aborder la question qui fâche. Il se contentera de relever le manque d'encadrement dont souffre l'enseignement de cette langue et la nécessité de créer des instituts de formation des formateurs, en coordination avec le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Il ne parlera donc pas, comme à Boumerdès, de la question de la transcription de la langue, sujette à polémique, y compris entre institutions de la République. En effet, les responsables du Haut commissariat à l'Amazighité, une institution publique rattachée à la présidence de la République, dont son secrétaire général Youcef Merahi, se sont déjà prononcés en faveur de l'utilisation des caractères latins pour Tamazight, notamment pour le travail déjà fait par de nombreux intellectuels, à l'image de Mouloud Mammeri. Plusieurs chercheurs ayant produit en et sur Tamazight ont également opté pour les mêmes caractères, et soupçonnent même le ministère de l'Education de vouloir imposer les caractères arabes à cette langue. Pour rappel, en visite à Boumerdès mercredi dernier, Benbouzid a fait part d'une «recherche scientifique en cours» au niveau du Centre de recherches et des études en Tamazight, relevant de son département, dans le but de «permettre à l'autorité compétente de prendre une décision appropriée pour la promotion de cette langue et l'unification des caractères de sa transcription à l'échelle nationale».




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