Algérie

Benbouzid et Moussa à Constantine La prochaine rentrée sur fond d'appréhensions


MM. Boubekeur Benbouzid et Noureddine Moussa, respectivement ministre de l'Education nationale et ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, étaient, hier à Constantine, où ils ont présidé, au siège de la wilaya, une rencontre régionale, en écho aux deux haltes du même genre, tenues ces dernières semaines à Alger et Oran. A la vérité, le rendez-vous constantinois, auquel furent conviés les responsables locaux des secteurs de l'éducation, de l'habitat, les DLEP des 17 wilayas de l'est algérien, a vite pris les contours de véritables assises de crise où s'est décliné, à tous les temps, le dilemme «cornélien» et inédit de la rentrée scolaire 2008/2009, avec pour fil rouge cet aveu étonnant, assené d'entrée de jeu, par Benbouzid: «le chef du gouvernement et le ministre des Finances doivent savoir que le financement, (environ 4.000 milliards de centimes) «saucissonné» en plusieurs tranches, et accordé dans le cadre de la réévaluation du programme de réalisation des établissement scolaires du cycle moyen, souffre de la perte de temps. On nous libère 100 millions, là où il en faut 400 et ainsi de suite». Avec un tel constat, c'est dire, que pour l'heure, le décor ainsi planté, officiellement, en prévision de l'accueil, à l'échelle nationale, de quelque 850.000 nouveaux inscrits, en classe de 1ère année moyenne, ne fait pas vraiment photo! En attendant les «explications de texte», au niveau de la hiérarchie des décideurs, le volontarisme dont fait preuve, aujourd'hui, le binôme, Boubekeur Benbouzid et Nourredine Moussa, pour doper les énergies, influera-t-il, à lui seul, positivement, sur les chantiers de réalisation des établissements, appelés à absorber les doubles et impressionnantes «légions» d'élèves annoncées? Menée au pas de charge, l'opération d'évaluation de l'état des lieux à Constantine (où se concentre, il est vrai, le plus gros des effectifs) et dans le reste des wilayas de l'est du pays, s'est échinée, à la vérité, à tenter d'anticiper sur des conditions, certes exceptionnelles, au motif de l'arrivée massive en 1ère année moyenne, de deux groupes d'élèves, l'un issu de la 6ème année fondamentale (ancien programme) et l'autre de la 5ème primaire née de la réforme des cursus et des programmes et dont il est attendu des effectifs exponentiels. Sur ce registre strict, la majorité des responsables présents aux travaux de la rencontre conjointe «éducation-habitat», en poste dans des wilayas importantes de l'est algérien, n'ont pas caché unanimement que l'ampleur du défi financier et logistique est tel, qu'il est difficile d'imaginer que le nombre important de CEM à réaliser, ici et là, puisse être mené à terme dans les délais prévus. Le cas de Biskra qui a été évoqué à l'occasion est exemplaire des difficultés à concrétiser les objectifs, les chantiers dans cette wilaya étant encore au stade embryonnaire. A Constantine, après que des problèmes de financement, nous dit-on, aient été levés récemment par le chef de l'exécutif, Abdelmalek Boudiaf, les 10 CEM actuellement en chantier, (4 à Constantine, 2 au Khroub, 1 à Ouled Rahmoun, 2 à Ali Mendjeli et 1 à El-Haria) seraient réceptionnés à temps, affirme-t-on, en tous cas, au moins à l'orée de la rentrée scolaire 2008/2009, pour renforcer les capacités infrastructurelles de la wilaya dans le cycle du moyen et qui culminent déjà à hauteur de 114 établissements. Il faut savoir que sur le front des effectifs attendus en première année moyenne, au niveau de la wilaya de Constantine, eu égard à la particularité de cette rentrée prochaine, c'est un total de 32.000 élèves supplémentaires qui est annoncé soit un peu plus du double du flot prévisible habituellement. L'état des lieux qui sera dressé demain par les autorités concernées, en la présence, hier, dans la capitale de l'Est, des deux ministres, ne nous a pas renseigné, plus que cela, sur l'échafaudage complexe des échéances à tenir.
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