Benbot : "Je m'entraîne en solo et ne sors que rarement !"

L'excellent gardien de but de la JSK, Oussama Benbot, était en pleine ascension et surtout en grande confiance depuis la début de la saison, mais voilà que cette maudite épidémie de coronavirus est venue freiner son élan et ce, au moment où il commençait à frapper aux portes de l'équipe nationale. Sportif accompli et homme très sage, le keeper kabyle a pris acte de la décision des dirigeants de la JSK de libérer tous les joueurs depuis le dernier match de championnat disputé le 15 mars passé à Sétif pour rentrer chez lui à Aïn M'lila et retrouver la chaleur familiale de sa petite famille. "Comme tous les footballeurs algériens, j'ai accueilli favorablement la décision de suspension de toutes les compétitions sportives prises par le MJS, car il y va de la santé de tous les citoyens d'une manière générale et des sportifs en particulier, et j'ai profité des cinq premiers jours de repos qui nous ont été accordés par notre staff technique pour me reposer auprès des miens et récupérer au maximum de la grosse fatigue et de l'énorme pression accumulées depuis le début de saison", dira le portier kabyle qui, comme tous ses coéquipiers, a été destinataire d'un programme d'entraînement individuel, transmis par le préparateur physique français Rodolphe Duvernet et l'entraîneur des gardiens de but Omar Hamenad, qui jouit d'une grande expérience dans le domaine pour avoir été international à ce poste et travaillé dans de nombreux clubs de Ligue 1. "Si les matchs ont été suspendus jusqu'à nouvel ordre, il était tout à fait logique de fermer les stades et d'interdire ainsi les entraînements collectifs pour éviter tout risque de contamination, et dites-vous bien que cela fait déjà presque trois semaines que je me suis astreint à des entraînements en solo chez moi et je vous prie de croire que je sors très rarement, ce qui est une contrainte quelque peu difficile à gérer, mais il faut faire avec en attendant de voir le bout du tunnel", dira encore Benbot. C'est ainsi qu'il gère sereinement son quotidien, surtout dans une région où l'épidémie est encore peu répandue par rapport à d'autres contrées du pays, puisque la wilaya d'Oum El-Bouaghi ne comptait jusqu'à hier que six cas de contamination avérés au coronavirus. "Face à un tel danger planétaire, tout être humain doit se mettre à l'abri et s'en remettre à Dieu pour espérer un dénouement heureux de cette crise sanitaire et si, pour le moment, je m'entraîne du mieux que je peux, j'avoue que je ne pense même pas au football et les hautes autorités du pays sont seules habilitées à prendre les décisions qu'il faut pour reporter encore la date de reprise des activités sportives en attendant de voir plus clair", conclut Benbot.



Mohamed HAOUCHINE