Algérie

Benbitour appelle à un «front intérieur»



Ahmed Benbitour appelle à la constitution d'un «front intérieur pour la sauvegarde de la patrie» et ainsi faire l'économie d'un «changement dans le chaos et dans la pagaille qui fera du tort à tout le monde».M. Kebci - Alger (Le Soir) - Pour l'ancien chef de gouvernement, qui était, hier, l'invité du forum du quotidien Liberté, le changement interviendra «inéluctablement» et pourrait même pointer le nez «plus tôt» que prévu. Alors autant «s'y préparer» pour que cette échéance se déroule dans la «sérénité» à même de balancer le pays dans la «prospérité». «Le changement s'imposera alors autant avoir l'intelligence pour en profiter au lieu de le subir», ajoute-t-il.
D'où son appel, maintes fois renouvelé, à «l'élite» afin de «ne pas refaire» le coup de son aïeule, celle qui avait «raté» le rendez-vous avec l'histoire de la guerre de Libération nationale. Ceci, selon lui, en «innovant en matière d'action politique», considérant le rôle de l'élite comme «primordial» car pour lui, «on ne réussit pas en espérant mais dans l'action». Il se dit convaincu que cette élite «existe» bel et bien dans le pays pour peu que celle résignée et celle expatriée puissent «se mettre en synergie en créant les instruments» pour ce faire, avec le soin «d'oublier celle qui s'est vendue et s'est laissée corrompre» par le pouvoir en place.
N'accablant pas la classe politique estimant que les «conditions d'un exercice politique ne sont pas réunies par la faute d'un pouvoir élevé aux valeurs de «l'autocratie, de la patrimonialité et du paternalisme», l'ancien ministre des Finances considère que tout ce qui caractérise, ces derniers temps, la scène politique nationale comme scénarios ne sont que des «artifices du pouvoir pour se maintenir en place».
Pour Benbitour, les ingrédients d'une «dérive inévitable» sont malheureusement là, avec, la «pénurie des moyens de consommation à l'horizon 2020/2021 après celle des moyens de financement et l'épuisement des réserves de change». Et de préciser moult fois que la présente crise est nettement «distincte» de celle endurée par le pays en 1992, estimant que l'Algérie «n'a pas achevé sa transition économique», ce qui fait qu'elle est en situation de «trappe de misère permanente».
Et de plaider, dans la foulée, pour une quatrième révolution industrielle, avec, entre autres, la démocratisation de l'accès au savoir et la mise sur pied de 15 pôles de développement régionaux.
M.?K.?


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