Le ministère du Commerce veut « un plan d'aménagement, de répartition des infrastructures commerciales, selon le volume, la nature de l'activité » ce qui permettra de « faciliter l'activité de contrôle ». M. Benbada l'avait déclaré hier, lors d'une rencontre du Club de la Presse, à Alger et consacrée au bilan des pratiques commerciales en 2011. L'exposé a beaucoup insisté sur les efforts de l'Etat pour mettre en place de grandes infrastructures commerciales constatant qu'il y a « peu d'investissements en la matière ». M. Benbada a fait appel à une contribution des collectivités locales, pour la réhabilitation des marchés de gros et à un investissement du privé. Il a reconnu que depuis la disparition des réseaux de la grande distribution étatique, tels les Edipal (agroalimentaire), Edied (électroménager), Edimco (matériaux de construction), « les circuits se sont trouvés perturbés ». Il n'y a plus, poursuit-il, que des « endroits non conformes à la pratique commerciale et souvent dangereux » pour le consommateur, en faisant allusion aux marchés informels qui fleurissent dans le tissu urbain. Si « l'assainissement de la situation est devenu « impératif », en revanche, le ministre admet que la solution est « complexe ». Ces espaces, qui échappent au contrôle, ont le mérite « de créer beaucoup d'emplois ». La solution réside donc dans leur intégration dans des structures viables en collaboration avec les « élus, la société civile, les associations de consommateurs ».Il faut savoir que l'Algérie dispose, aujourd'hui, de 1597 structures commerciales, dont 43 marchés de gros, 706 abattoirs et 28 halles à marée. Ce sont en tout 1.516.642 commerçants inscrits au registre du commerce, soit 1 commerçant pour 24 habitants. En matière de normalisation des pratiques commerciales, des décrets nouveaux verront bientôt le jour, il s'agit, pour le premier, de l'amendement du décret du 12 mai 2009, qui a déjà été pris en charge au niveau du gouvernement, il y a deux semaines. Quant au second, soumis à l'étude du secrétariat général du gouvernement, il devra régir la fonction de mandataire grossiste. Enfin, un autre décret traitera des activités commerciales non sédentaires, explique M. Benbada. Un des aspects de cette réglementation, la mise en place d'une « lettre d'accompagnement du grossiste qui définit la quantité, son origine », ce qui assure « une traçabilité du produit tout en alimentant la base de données de l'Etat ».MAGRO VA REALISER 14 MARCHES DE GROS
Pour ce qui est des marchés de gros qui ont bénéficié d'un apport de 5,9 milliards DA sur les 23 structures concernées, 11 ont été déjà réalisés, à l'exemple des marchés de gros de Bougara, Mascara, Batna, Tiaret, les Eucalyptus. Les 21 restants sont en cours puisque des difficultés sont enregistrées dans le rythme de réalisation. De grands espoirs sont fondés sur le démarrage de la nouvelle entreprise de gestion et de réalisation de marché de gros, Magro, une entreprise publique créée récemment en novembre 2011, « elle aura la charge de réaliser 14 marchés de gros », rappelle M. Benbada qui n'a pas manqué de louer les initiatives de certaines wilayas ou daïras dans la création de leurs propres marchés de gros.
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Posté Le : 06/03/2012
Posté par : archives
Ecrit par : K Daghefli
Source : www.horizons-dz.com