Algérie

BENANTEUR, un peintre algérien à Paris



BENANTEUR, un peintre algérien à Paris
La peinture humaniste et coloree de Benanteur, de 1957 a 2011

BENANTEUR, UN ITINÉRAIRE.
PEINTURES DE 1957 A 2011
DU 19 JANVIER AU 25 FÉVRIER 2012
Vernissage : jeudi 19 janvier, de 17h à 20h

La peinture humaniste et colorée du grand peintre parisien et algérien Abdallah Benanteur

Benanteur, Méditerranéens, huile sur toile, 1992, 130 x 162 cm.

Né en 1931 à Mostaganem, Abdallah Benanteur a baigné dans un milieu familial et culturel algérien sensible à l’écriture et au livre manuscrit enluminé, à la poésie soufie, à la musique et au chant andalous. Venu d'Algérie en 1953, il fait de Paris sa capitale de vie, de création et de rayonnement international.

Benanteur, Dans mon souvenir, 1993, 81 x 100 cm
Une enfance oranaise

«J’ai débuté très jeune, écrit Benanteur, mes premières peintures remontent à 10 ou 12 ans. Enfant, j’étais timide et de santé fragile. Cela m’a beaucoup aidé, car mes parents ne songeaient pas à me contrarier, même si la peinture ne leur disait rien. Ils ont accepté de m’inscrire à l’École des Beaux Arts d’Oran à l’âge de 14 ans. Mon père m’avait fait construire un atelier au-dessus de son magasin et j’avais toutes les après-midi pour peintre sur le motif. L’oliveraie me passionnait et je ne me lassais pas de la peinture répétée de ce motif.» Sa famille est peu versée en peinture mais lettrée et sensible à l’art : son père est à la fois commerçant, professeur d’arabe, imam et épris de poésie arabe classique et de mysticisme soufi, auxquelles il initiera son fils ; son oncle est membre d’un orchestre de musique andalouse, dont les accords nourriront son enfance. «Un peintre ne naît pas de rien» conclut Benanteur.

Dinet, Klee et Paris

D’abord influencé par Étienne Dinet et les peintres orientalistes – une admiration qu’il relativisera plus tard -, Benanteur s’intéresse ensuite aux peintres européens qui ont travaillé au Maghreb. Chassériau, Delacroix, Matisse… mais surtout Klee, qui le marquera profondément pendant ses premières années de formation. Arrivé à Paris à l’âge de 22 ans, Benanteur se rend compte que la capitale française n’est pas seulement peuplée d’artistes. Il doit travailler dur pour pouvoir peindre le week-end. Mais le contact avec des peintres de divers pays, la visite des galeries contribuent à former son art. Imprégné par la grande peinture des musées de France et d'Europe, il crée une œuvre personnelle, des paysages poétiques baignés par la lumière de sa Méditerranée natale et de sa Bretagne d'adoption, des paysages tantôt abstraits et tantôt peuplés des silhouettes d'un peuple en marche.

Une peinture humaniste et chatoyante

Typographe, maquettiste et graveur de génie, il crée plus de mille livres – exemplaires souvent uniques sur des poèmes du monde entier – qu’il conçoit et réalise entièrement lui-même, du travail du papier au tirage de toutes les épreuves sur sa presse à bras. Ses toiles, à mi-chemin entre abstraction et figuration, sont «transparentes, irisées de couleurs multiples et toujours assorties de prismatisations raffinées» (Marc Hérissé), tout en refusant «tout académisme (…) et tout arrangement folklorique» (Raoul-Jean Moulin). Les panneaux de ses diptyques et de ses polyptyques reflètent une vision idéaliste, humaniste et universaliste. Ils s’articulent en parfaite harmonie, comme des images complémentaires, semblables et différentes, miroirs l’une de l’autre, jusqu’à l’infini.
















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