Il tient à ses livres et à ses journaux comme à la prunelle de ses yeux. Benamar Miri, 24 ans, est né pratiquement entre les étagères de la librairie, et ce n'est pas exagéré de le dire. Il y a six ans, il a repris les affaires de son père Mohamed. « Aujourd'hui, dit-il avec un air timide, je veux préserver la réputation de la libraire, née avant l'indépendance et connue sous le nom de Villard ».
L'on se demande, parfois, ce qui peut retenir un jeune comme vous dans une librairie tout en sachant que cette activité est loin d'être rentable ' C'est tout à fait exact, seulement, il faut savoir que cette librairie a une longue histoire que tout le monde connaît ici à Maghnia. Et c'est pour préserver le prestige de cette librairie que nous y sommes toujours. Et puis, vous ne pouvez pas imaginer le bonheur que je ressens quand je me retrouve entre les livres et les journaux. S'il y a de la joie dans vos propos, on perçoit aussi une certaine amertume '! En effet, pour vivre, les sentiments d'amour et de bonheur ne suffisent pas. Certains libraires se sont reconvertis ou ont carrément mis la clef sous le paillasson. Nous, pour être honnête, nous ne travaillons que pendant la rentrée scolaire. Et là, je dois faire une remarque, les livres scolaires sont indisponibles, bizarrement, on les retrouve sur le marché noir, comment est-ce possible ' Dites-nous ce qui marche le plus, les livres ou les journaux ' Vous connaissez la réponse, les journaux. Les livres coûtent cher et puis, il y a la concurrence de l'Internet, mais les gens lisent des livres malgré tout, et c'est encourageant.
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Posté Le : 02/06/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : C. Berriah
Source : www.elwatan.com