Algérie

Benalioua



Benalioua
« A l'occasion de l'ouverture du Championnat d'Afrique de goal-ball à la salle de Staoueli, j'ai rencontré le ministre de la Jeunesse et des Sports,M. El Hadi Ould Ali. Ce dernier a promis l'installation d'une commissionclubs - MJS pour entamer le gel de l'article 6. Je vais me déplacer dans les prochaines heures au ministère pour préparer le terrain du consensus. Je pense que c'est le moment opportun pour que la tutelle tienne ses engagements et règle le problème pour l'intérêt des athlètes et du mouvement sportif algérien », a fait savoir Benalioua. L'article 6 stipule que tout dirigeant de club est passible de sanctions pénales en cas de versement des salaires des athlètes de la subvention de l'Etat. « Nous ne sommes pas les seuls à avoir manifesté notre refus, il y a aussi la boxe, le judo et l'athlétisme qui se sont inscrits dans notre démarche. Si nous avons donné un ultimatum jusqu'à lundi, nous ne voulions pas arriver jusqu'à la grève des joueurs à partir de ce week-end. C'est leur droit le plus absolu de dire non à un article absurde qui compromettra leur carrière sportive », explique Benalioua. En tant que dirigeant, notre interlocuteur a signalé que tous les présidents des clubs contestataires vont se désengager de tout mouvement de protestation des joueurs. « Nous ne nous contenterons pas de cela, vu que nous avons également prévu un gel de nos activités en tant que responsables. Comment voulez-vous qu'on empêche les athlètes de s'exprimer devant un article qui les oblige à prendre une retraite anticipée, alors qu'ils peuvent encore donner pour le sport algérien ' »« De grandes écoles vont disparaître à cause de cet article »Insistant sur le danger que représente cet article sur l'avenir de plusieurs clubs formateurs, Benalioua, qui a longtemps été un des piliers de l'équipe nationale de basket-ball, a cité l'exemple du WA Boufarik qui souffre financièrement et qui risque de disparaître en cas d'application de cet article pénalisant. « Si le WAB disparaîtra, cela veut dire que le basket-ball algérien va également disparaître. Une telle grande école, qui a été pendant longtemps pourvoyeuse de stars pour les différentes équipes nationales, est déjà dans une situation financière désastreuse. Imaginez-vous quel sera l'impact de l'interdiction de verser les salaires de la subvention à un club en crise financière », souligne-t-il.« En Algérie, il n'y a pas une culture de sponsoring »Interrogé sur le sponsoring et si son enveloppe est suffisante pour payer les arriérés des athlètes, Benalioua a qualifié la contribution des sponsors d'insuffisante, affirmant qu'il n'y a pas une culture de sponsoring en Algérie, notamment pour les autres sports qui ont été source de plusieurs médailles arabes, africaines, mondiales et olympiques. « Quand je vois des clubs dans les villes de l'intérieur comme Mila et Relizane évoluer avec le peu de moyens, je suis fier de constater que le sport se développe dans de telles régions.Les opérateurs de téléphonie mobile, en l'occurrence Ooredoo, Mobilis et Djezzy, ne donnent que des miettes aux clubs amateurs, alors que des soirées sont organisées à coups de milliards. Il faut que de telles entreprises investissent dans le milieu des sports collectifs et individuels qui méritent toute la considération », pense-t-il. Donnant l'exemple de son club, le NAHD, Benalioua a révélé qu'il est obligé de contribuer avec son argent pour terminer la saison. « Le sponsoring repose majoritairement sur des connaissances. Pour ma part, j'essaye d'aider mon club de ma poche vu que nous gérons toujours avec un budget maigre pour prendre en charge toutes les catégories. Malgré cela, nous avons réussi notre pari de relancer le basket-ball à Hussein-Dey. » Pour rappel, une réunion a déjà eu lieu entre la commission ad hoc et le MJS le 25 janvier dernier durant laquelle la tutelle a pris l'engagement de régler le problème dans les plus brefs délais.




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