Algérie

Benaïssa sermonne les producteurs... FILIÈRE AVICOLE



Benaïssa sermonne les producteurs...                                    FILIÈRE AVICOLE
La filière avicole emploie actuellement plus de 35.000 personnes
Alors que tous les signaux étaient au vert, les aviculteurs n'ont rien trouvé d'autre que d'invoquer la conjoncture internationale pour justifier la hausse du prix du poulet sur le marché.
«Les difficultés que rencontre, présentement, la filière avicole doivent être partagées et ne peuvent être imputées qu'au ministère de tutelle», a déclaré Rachid Benaïssa, lors de la réunion du Comité interprofessionnel de la filière avicole qui s'est tenue, hier, à Alger.
Interrompant un producteur qui avait pris la parole pour parler des problèmes des producteurs et surtout de la conjoncture difficile qu'ils traversent, depuis le début du mois de Ramadhan, le ministre de l'Agriculture et du Développement rural reconnaît la difficulté de la tâche et qu'il allait tout faire pour essayer de les aider.
Revenant sur les turbulences qui avaient secoué le secteur, particulièrement, cet hiver, Rachid Benaïssa a indiqué que «malgré la grippe aviaire, un hiver très rude et un été torride, la filière avicole est restée debout et peut aspirer à mieux, à condition de suivre, évaluer et consolider la dynamique enclenchée depuis la mise en oeuvre de la politique de renouveau agricole et rural».
Selon lui, la hausse des matières premières sur le marché mondial est très pénalisante, mais cela ne doit pas servir d'alibi aux producteurs de volaille pour faire monter les prix. Alors qu'il était fixé à 250 dinars le kilo durant le mois de carême, le prix du poulet n'a cessé de grimper, atteignant 360 et parfois 400 dinars le kg.
«Si vous vous fiez au marché et à l'évolution des prix du maïs et du soja, il n'est pas exclu que ces deux produits connaissent de nouvelles hausses surtout lorsque la demande est supérieure à l'offre», a-t-il précisé.
Estimant son chiffre d'affaires à 1 milliard 500 millions de dollars, M.Benaïssa a fait savoir que la filière avicole emploie, actuellement, plus de 35.000 personnes et que 100.000 autres y vivent de manière indirecte. Prenant la parole, à son tour, le porte-parole du Comité interprofessionnel déplore l'augmentation du prix des matières premières sur le marché international.
«De janvier à ce jour, nous avons enregistré une augmentation drastique des prix du maïs et du soja sur le marché mondial. Du coup, le prix des aliments est passé de 4000 dinars à 4500 le quintal», a-t-il déploré. Selon ce dernier, cette hausse pénalise en premier chef les petits éleveurs dont certains se sont endettés et n'arrivent plus à rembourser les dettes qu'ils ont contractées.
Un autre intervenant a sollicité l'aide du ministre afin que soit supprimée la TVA considérée comme une charge très lourde et très pénalisante pour les producteurs. Se disant ouvert à toute proposition, le ministre a répondu, en demandant à l'intervenant s'il pouvait lui garantir de ramener le prix du poulet à 250 dinars le kg et le maintenir à ce niveau. Au terme de la réunion, M.Benaïssa a exhorté les présents à redoubler d'efforts pour sauver la filière et la débarrasser de tous les obstacles qu'elle rencontre et qui freinent son développement.


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