Algérie

Benaïssa justifie l'urbanisation


Des terres agricoles font partie des alternatives pour répondre à  la demande pour l'urbanisation. «Nous essayons de (les) cantonner sur des terres de moindre valeur agronomique», a-t-il noté. A en croire le ministre, le recours à  l'urbanisation de terres agricoles est inéluctable, mais cela devrait àªtre fait de façon «rationnelle» et selon «une procédure codifiée». Ce dossier a été abordé lors du dernier conseil de gouvernement qui s'est tenu le 29 juin. Le gouvernement envisage, en effet, de changer de vocation à  certaines terres agricoles afin de les exploiter pour des projets de réalisation de logements et d'équipements publics. «Il est clair que le ministère de l'Agriculture souhaiterait qu'aucune terre ne soit touchée, mais d'autre part il y a le développement qui exige de distraire des terres pour une autoroute, une construction ou autre», a-t-il ajouté. Dos au mur, le département de l'Agriculture ne peut que tenter de ralentir l'avancée de l'urbanisation sur des terres agricoles dont la surface est déjà réduite. Afin de dédramatiser cette question, M. Benaïssa rappelle qu'un dispositif qui vise à  mettre en valeur des terres est déjà en place : «Vous savez qu'en Algérie, nous avons 49 millions d'hectares de terres à  vocation agricole, dont 8,5 millions d'hectares de terres agricoles, 32 millions d'hectares de steppe où il y a des poches à  valoriser. Il y a également des terres dans le Grand Sud, où une mise en valeur est en train de se faire ; le meilleur exemple est celui d'El Oued. Citons aussi les terres forestières. Et nous avons besoin de créer de nouvelles terres agricoles à  travers la mise en valeur. De nouvelles zones sont donc en train d'être créées. Et je tiens à  réitérer qu'aucun hectare ne peut àªtre enlevé sans passer par un certain nombre de procédures.» Le ministre a, également, fait savoir que ce programme a permis d'obtenir un gain de 300 000 hectares qui pourrait atteindre 500 000 hectares à  terme. Comme il a  indiqué qu'il existe des terres non exploitées appartenant à  des privés ; des mesures incitatives ont été prises pour les pousser à  exploiter leurs terres.  Selon des chiffres officiels, plus de 160 000 hectares ont été engloutis par l'urbanisation depuis 1962. Le Conseil national économique et social (CNES) avait indiqué en 2005, dans un de ses rapports, que la surface agricole utile (SAU) qui était de l'ordre de 0,20 ha par habitant en 2000, ne sera que 0,19 ha en 2010 et de 0,17 ha en 2020. La Mitidja, qui compte les périmètres irrigués les plus performants du pays, risque de perdre quelque 20 000 à  25 000 hectares durant les 20 prochaines années, toujours selon le CNES.
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