Algérie - Revue de Presse

Benaïssa instaure la culture du résultat


Le ministère de l'Agriculture et du Développement rural, version Rachid Benaïssa, veut introduire la culture du résultat. C'est là l'un des principaux axes de la politique agricole et rurale du nouveau ministre, qui préside aujourd'hui la réunion des cadres de son secteur. Ce département compte instaurer des contrats de performance par wilaya durant la période s'étalant de 2009 à 2013. Ces contrats concernent aussi bien le secteur de l'agriculture que celui du développement rural. Les directions des services agricoles devront rendre des comptes sur l'évolution du taux de croissance de la production agricole, de la valeur des productions et de la productivité, souligne un document du ministère de l'Agriculture dont El Watan a obtenu une copie.S'agissant du développement rural, les organismes locaux devront faire leurs preuves à travers le nombre de projets de proximité de développement rural intégré (PPDRI), l'augmentation du potentiel productif (nombre d'hectares mis en valeur) et la protection des ressources naturelles (nombre d'hectares protégés). D'autres indicateurs d'évaluation ont été retenus pour jauger le travail des responsables de wilaya ; il s'agit du nombre d'emplois créés, du renforcement des activités de l'économie rurale par la valorisation des produits du terroir et la diversification des activités économiques en milieux steppique, oasien et montagne. Mais l'enjeu principal de cette stratégie reste le « degré » de stabilisation des populations et l'amélioration de leurs conditions de vie. Le ministère a également établi des programmes spécifiques d'intensification qui visent à améliorer la production de certains produits agricoles de large consommation, dont les céréales, les légumes secs, le lait, les viandes et les huiles. La finalité de ce dispositif est d'augmenter les rendements de ces produits en maîtrisant les moyens d'irrigation d'appoint et l'économie de l'eau.Le département de Rachid Benaïssa compte aussi se pencher sur la question des semences et des plants, dont la pénurie peut perturber sérieusement les cultures, comme cela avait été le cas l'année dernière pour la pomme de terre. Il veut également prendre à bras-le-corps les problèmes que rencontrent les éleveurs et les petits exploitants.Des actions d'urgence en leur faveur devraient être annoncées au cours de cette réunion des cadres. Le ministère promet « une transparence totale » et « une réponse adaptée et diligente » pour mettre fin au calvaire de ces agriculteurs qui subissent les aléas des fluctuations des cours des intrants qu'ils utilisent, tels que l'aliment de bétail, dont les prix ont enregistré une hausse vertigineuse sur les marchés boursiers. Le nouveau ministre privilégie vraisemblablement une approche participative qui induit la consultation des organisations interprofessionnelles. D'ailleurs, celles-ci seront mises à contribution dans le cadre du système de régulation mis en place récemment pour, rappelle-t-on, protéger les revenus des agriculteurs et professionnaliser leur démarche tout en stabilisant le marché et en préservant le pouvoir d'achat du consommateur. Le gouvernement compte intervenir à travers ce système en récupérant les surplus de production afin de les stocker pour les injecter par la suite dans le marché en cas de tension et de renchérissement des prix. Le ministère préconise en outre le renforcement de l'industrie agroalimentaire afin de résorber les excédents agricoles, en attendant le développement des exportations.
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