«Les pouvoirs publics mobiliseront l’ensemble des ressources et des instruments d’intervention nécessaires dont ils disposent à même d’accompagner les professionnels de l’agriculture, touchés par cette calamité naturelle, dans la reprise de leurs travaux et activité», a indiqué le ministre de l’Agriculture et du Développement rural lors de sa visite de travail et d’inspection dans la wilaya d’El Taref et afin de constater de visu les dégâts occasionnés par les dernières inondations.
Benaïssa ajoutera que «l’aide et l’accompagnement des fellahs sinistrés seront apportés à travers les différents mécanismes mis en place dans le cadre du fonds de garantie contre les calamités agricoles ».
Le ministre indiquera, par ailleurs, lors d’un point de presse organisé au siège de la wilaya en marge de sa visite, que «le ministère mettra en place des mécanismes économiques pour encourager les agriculteurs à souscrire à des polices d’assurance auprès de la Caisse nationale de mutualité agricole (CNMA)».
Comme première mesure d’urgence envers les agriculteurs sinistrés de la wilaya, le ministre révélera que «les professionnels de l’agriculture ayant obtenu des crédits auprès de la Banque de l’agriculture et du développement rural (BADR) bénéficieront du rééchelonnement d’une année des échéances de leurs crédits et de la bonification des taux d’intérêts.
La BADR s’est, de même, engagée à accélérer l’octroi des crédits fédératifs à taux bonifiés au profit des professionnels de la tomate industrielle».
Dans le même sillage, le commis de l’Etat notera que «les fonds d’affectation spéciale de l’agriculture seront également mobilisés pour accompagner les fellahs dans les réhabilitations de leurs investissements touchés, notamment en ce qui concerne la réhabilitation des étables, des équipements au niveau des exploitations et des unités de transformation, les pépinières, les équipements hydrauliques ».
Pour le ministre, «il devient essentiel, au vu de l’expérience du cas de la wilaya d’El Taref et son extension aux autres wilayas concernées par les événements climatiques et les dégâts occasionnés au niveau du secteur, de consolider le renforcement des dispositifs réglementaires régissant la gestion du Fonds de garantie contre les calamités agricoles (FGCA), et de mettre en place les instruments d’assurance et d’entraide nécessaires à la gestion des risques agricoles».
Par ailleurs, le premier homme du secteur évitera avec art de répondre à la question sur la commission d’enquête annoncée il y a une semaine par le ministre de l’Intérieur sur le projet de l’aménagement de la plaine d’El Taref et qui devait être menée par ses soins, de concert avec les responsables du ministère des Ressources en eau.
Auparavant, le ministre, Rachid Benaïssa, a visité la ferme-pépinière Melki (Eurl PSPP), sise dans la commune de Chebaita Mokhtar, relevant du groupe GSPC/SPA, où il s’est enquis de sa situation actuelle après les dégâts subis lors des dernières inondations et dont le taux a atteint 60% de sa production de plants d’oliviers, d’agrumes et de pommiers et le montant est de 6.721.200 DA.
Ensuite, la délégation a visité la ferme privée Ayad, sise dans la commune d’Asfour, où le ministre a constaté de visu l’ampleur des dégâts estimés à 5 milliards de centimes.
Aussi, le ministre s’est enquis de l’état de la pépinière industrielle relevant du groupe Mansouri, spécialisé dans les plants de la tomate industrielle et qui dispose de contrats de performance avec 257 fellahs de la région.
Le gérant a expliqué au ministre que les pertes sont immenses et qu’elles sont de l’ordre de 3 millions de plants, soit 11.420 DA, mais que cela ne compromettra guère l’amorce de la campagne tomate industrielle dans de bonnes conditions avec une production prévisionnelle de 80.000 tonnes.
Le ministre acheva sa visite par une rencontre d’explication des mesures prises avec les agriculteurs de la région et leurs représentants.
Daoud Allam
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Posté Le : 05/03/2012
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : Daoud Allam
Source : LeSoirdAlgerie.com du lundi 5 mars 2012